Article repris dans Front populaire du 21/4/2022
A la veille du second tour de l'élection présidentielle française, nombre d'éditorialistes pointent le niveau d'endettement de la France, 2.900 milliards d'euros, soit 113% du PIB. L'Allemagne, comme toujours, fait mieux, 75%, et les pays du Sud, pis : Italie 155,3 %, Espagne 121,8 %, Grèce 200,7 %. Mais le plus interpellant concerne les USA, dont le niveau d'endettement se situe à 130% de leur gigantesque PIB, soit 30.000 milliards de dollars, près de 10 fois plus que la dette de la France !
Ce niveau d'endettement a une conséquence majeure : il place ces pays et partant l'économie mondiale dans une situation d'extrême dépendance vis-à-vis des banques centrales, qui financent cet endettement, par des taux très bas pour le moment. "Imaginez que vous ayez une banque qui soit votre seule créancière, une banque dont vous dépendez totalement pour la survie de votre entreprise. Qui est le vrai patron ? Vous ou la banque ? [...] Nous sommes totalement dépendants de la Banque centrale européenne. Notre sort financier, et donc économique, se joue à Francfort." (Marc Fiorentino) Et cette dépendance place ces pays en situation d'extrême vulnérabilité vis-à-vis des banques centrales : si la FED ou la BCE ne sont pas satisfaites de telle ou telle mesure, elles relèvent leur taux. Elles dictent donc de facto aux Etats la politique économique à suivre. - La marge de manœuvre du prochain locataire de l'Élysée sera donc, quel qu'il soit, extrêmement réduite.
Mais bien plus problématique est que si elles décident de relever leurs taux, sous couvert de tel ou tel prétexte (inflation...) ou mouvement de panique, les banques centrales ont la capacité de mettre tous les Etats débiteurs dans l'incapacité de rembourser les intérêts dus et leurs dettes, donc en situation de faillite. En position de toute-puissance, elles pourront alors dicter leurs conditions en échange d'un maintien de taux d'intérêt bas. Comme par exemple l'instauration d'une monnaie numérique globale, qui sera sous leur contrôle. (Pas question ici de complot mais d'une hypothèse rationnelle, fondée sur une réalité factuelle). A partir de laquelle, elles auront les pleins pouvoirs économiques et financiers.
ALLER A LA RACINE
Cette situation exaspère les uns, désespère les autres. Beaucoup rêvent d'un monde de justice et d'honnêteté, d'aucuns appellent à le visualiser, comme Louis Fouché dans un récent post viral sur les réseaux sociaux.
Or, qu'observé-je si je tente d'aller à la racine de cette situation ?
Je constate le triomphe des logiques de domination et de prédation. Rien de nécessairement mal intentionné ni de comploté. Juste le triomphe de la loi du plus fort. Trump, Poutine, le PC chinois en sont quelques avatars les plus visibles, mais l'OTAN, l'oligarchie financière anglo-américaine ou encore le complexe militaro-industriel américain participent exactement de la même logique, du même esprit. La dualité et le rapport de force comme alpha et omega de la condition humaine et de la vie sur Terre.
C'est pour cela que nous considérons que pour qu'une nouvelle Humanité puisse émerger de la crise actuelle, porteuse d'un système plus juste et plus équilibré, celle-ci ne pourra faire l'économie de la force. Nier ou refuser la force ne peut que conduire au maintien dans une bulle stérile de naïveté et d'impuissance. Une nouvelle Humanité ne pourra se construire qu'en intégrant et en conscientisant la force. En la transcendant, dans une puissance consciente et englobante, participant du cœur, non-duelle, reliée à la Totalité.
SOURCES
https://app.placement.meilleurtaux.com/newsletter/morning
https://www.loi1901.com/association-loi-1901/celui-qui-controle-la-monnaie-d-un-pays-controle-ses-lois.php