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Billet de blog 18 janvier 2010

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Et si la gauche s'était enfin trouvée un leader?

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Un superbe coup médiatique et surtout... politique !

Jeudi dernier, coup d'éclat : un homme politique ose faire faux bond à la presse !

D'un geste simple, le refus de collaborer à une mise en scène, un homme vient de rappeler que l'on ne peut accepter tout même en cette société. Cris d'indignation de la presse ou plutôt de frustration car sa toute puissance dans l'intellectuel est remise en cause.

Ainsi, Vincent PEILLON, philosophe de son état et donc ne pouvant être supposé opposé aux débats d'idées, vient de montrer que dans notre monde contemporain, le silence est parfois bien plus audible que la parole.

Pourquoi? Tout simplement du fait que les médias ne laissent pas le temps de s'expliquer. Une idée complexe ne peut être exposée correctement. De plus, le bulldozermédiatique UMP (Union pour un Mouvement Populiste) écrase le débat ne répondant jamais aux critiques que par des "nous au moins on propose" c'est-à-dire "je n'ai pas envie de répondre à votre question parce qu'elle montrerait que ce que je propose ne profite pas à la France".

Répondre, participer au débat est actuellement totalement improductif par le format proposé par les médias et l'impuissance concrète de l'opposition dans la 5ème république. Au mieux, c'est être inaudible, au pire, c'est servir de faire-valoir.

Dans ce contexte, prendre le risque de l'absence et du silence est bien plus efficace car il interroge, il intrigue et implique des questions plus précises, des temps de parole plus longs. Ainsi, Vincent PEILLON, au lieu de se retrouver en deuxième partie d'une émission au scénario pré-établi, au lieu de se retrouver entre la publicité et l'heure de se coucher, Vincent PEILLON a été accablé par la presse, a donc fait beaucoup parler de lui, et surtout a obtenu des temps de parole sur Canal +, Rue 89 et que sais-je encore. Un acte de résistance qui paie !

De plus, la gauche a du se positionner et a fait front pour une fois. Et les médias les plus réactifs, entendons ceux qui n'analysent pas mais critiquent, sont désormais eux-aussi la cible des médias qui voient plus loin car plus profondément, c'est à dire les médias indépendants (dont Stéphane GUILLON a été encore l'un des meilleurs ce matin sur France Inter).

LE leader que la gauche attendait?

Cette puissance qui permet à Vincent PEILLON à la fois de rassembler du PC au Modem pour débattre du fond (actuellement l'éducation nationale) et d'avoir le courage d'un tel coup médiatique est celle nécessaire aux grands hommes. Il a montré que loin d'être un opportuniste ayant changé plusieurs fois de courants au sein du PS, il est surtout un indépendant d'esprit car il ne veut que suivre ses principes.

Grand homme, charismatique, clair et précis, la langue de bois seulement parce que son propos est trop compliqué pour tenir en 2 mots dans une interview ou que ses contradictions apparentes sont en fait des contradictions liées à une pensée profonde, un homme qui sait manipuler les médias pour la bonne cause, un homme de principes...? Mais le voilà celui qui peut gagner en 2012 !

Je ne sais pas s'il pense à la présidence en se rasant et je pense qu'il n'a pas voulu se lancer dans une course où il y avait déjà trop de candidats. Mais sa déception de Ségolène ROYAL le met désormais sans leader, laissé à lui-même dans la recherche d'un espoir pour la gauche.

Ayant apprécié plusieurs fois son discours clairvoyant et offensif pour faire gagner les idées de progrès, je lui ai demandé par 2 fois s'il voulait bien se présenter à la présidentielle en 2012. Par 2 fois, il m'a répondu que ce n'était pas son rôle et qu'il était avec Ségolène.

Espérons pour la gauche et même pour la France qu'il ne m'opposera pas un troisième refus.

Alors M. PEILLON peut-on compter sur vous pour faire gagner le progrès en 2012?

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