J’ai compris que l’esprit de l’équipage était de miser sur l’éducation pour limiter les délits. Il y a une éducation tout au long de la vie, mais un passage important est pour le jeune. Ayant été prof dans l’éducation nationale, je suis sensibilisé aux théories de la socialisation. Pour cela je pense qu’un point important pourrait être le développement du travail en groupe par exemple. Ce qui est difficile à mettre en place dans les classes en raison des effectifs chargés. Voilà un axe de réflexion.
Sinon, dans un autre domaine, personnellement j’ai passé mon certificat d’opérateur radioamateur. Et je pourrais, si j’avais la santé, rejoindre l’adrasec. Ce sont des radioamateurs membres de la sécurité civile, mais qui le font bénévolement. J’ai déjà lu des rapports de hauts fonctionnaires sur l’adrasec, car la population des radioamateurs vieillit et il y a un problème de renouvellement des générations. Pourtant l’adrasec remplirait une mission importante en cas « de fin du monde », si les installations de communication courantes ne fonctionnent plus. Les radioamateurs peuvent établir un réseau de communication mondial avec très peu de moyens électroniques.
Enfin je m’intéresse à la cyberdéfense. Sur le modèle de l’adrasec, j’aimerais bien mobiliser la société civile autour des questions liées à la cyberdéfense. Je trouverais intéressant de mener une réflexion sur les associations existantes qui hébergent des compétences dans le domaine de la cybersécurité. Je pense naturellement aux hackerspaces. Mais j’ai conscience que les personnes qui rejoignent les hackerspaces sont souvent critiques vis à vis de l’administration. Et le parti pirate l’est aussi souvent. Mais il serait intéressant que le parti pirate soit médiateur, et soit capable de mobiliser des compétences bénévolement si la sécurité du pays l’exige. C’est une idée comme ça, qui n’est peut-être pas bonne, mais à creuser.