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Billet de blog 17 mars 2014

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A Rio, la Coupe du Monde ne fait pas l'unanimité

A trois mois de la Coupe du Monde, annoncée en grande pompe comme l’événement footballistique des quatre dernières années et des quatre à venir, les Brésiliens voient aussi le revers de la médaille. Indiens expulsés d’un bâtiment qu’ils occupaient historiquement à proximité du stade Maracana, hausse du prix des transports, prix des places inabordables pour le Brésilien moyen... Et un durcissement des lois.

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A trois mois de la Coupe du Monde, annoncée en grande pompe comme l’événement footballistique des quatre dernières années et des quatre à venir, les Brésiliens voient aussi le revers de la médaille. Indiens expulsés d’un bâtiment qu’ils occupaient historiquement à proximité du stade Maracana, hausse du prix des transports, prix des places inabordables pour le Brésilien moyen... Et un durcissement des lois. Une loi anti-terroriste est actuellement en préparation au Parlement. Elle prévoit notamment de punir davantage les auteurs d’actes violents durant les manifestations, ainsi que les dégradations de l’espace public. Cette loi suscite l’émoi des divers mouvements sociaux du pays qui craignent voir ici une limitation de leur droit de manifester, et craignent une interprétation arbitraire de ces nouvelles dispositions. Les récents propos de Dilma Roussef, chef de l’Etat brésilien, a remis le feu aux poudres : « La police fédérale, la force (d’élite) nationale de sécurité publique, la police routière, tous les organismes sont prêts et instruits pour agir selon leurs compétences. Si besoin est nous mobiliserons aussi les forces armées », a t’elle déclaré, à propos de la sécurité pendant le mondial si d’éventuelles manifestations venaient à avoir lieu. La manifestation qui s’est tenue ce 25 février dans le centre de Rio avait pour but de dénoncer les dérives liées à la Coupe du Monde, l’absence de bénéfice pour le carioca moyen (NDLR : habitant de Rio), et la limitation de certains droits sociaux qui font craindre une montée de l’arbitraire...et rappelle dangereusement la dictature qu’a connu le Brésil dans les années 60. Aucun dégât n’a été constaté durant cette manifestation, trois jours après une manifestation à São Paulo où 230 personnes ont été interpellées. La manifestation s’est cependant déroulée dans un climat de tension et de défi, deux semaines après la mort d’un journaliste lors d’une autre manifestation à Rio, atteint par un feu d’artifice.

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