Interviewé ce matin sur BFM TV, Jean-Louis Borloo a relancé une idée simple mais profondément transformatrice : la décentralisation réelle.
Pas celle des discours technos ni des comités interminables, mais celle qui fait confiance aux territoires, aux élus locaux et aux citoyens.
« Confier aux Alsaciens leur politique du logement »
Prenant l’exemple de l’Alsace, Borloo a proposé que la région puisse disposer de son propre Parlement local, chargé de piloter sa politique du logement.
Une idée qui, selon lui, pourrait s’appliquer à d’autres domaines — éducation, santé, emploi — et à d’autres régions.
Autrement dit, sortir du modèle jacobin, où tout se décide à Paris, pour bâtir une République qui fait enfin confiance à la diversité des territoires.
Une logique de terrain, pas de sommet
Ce que Borloo défend, c’est l’efficacité par la proximité :
« Si les Alsaciens peuvent gérer eux-mêmes leurs politiques publiques, elles fonctionneront bien mieux. »
L’ancien ministre rappelle ainsi une évidence oubliée : le centralisme étouffe l’initiative.
Les réalités d’un territoire rural, d’une métropole ou d’une région frontalière ne sont pas les mêmes — et pourtant, les décisions viennent toujours d’un même centre, déconnecté des réalités.
Et si on osait le changement ?
Alors, si Jean-Louis Borloo est réellement prêt à aller au bout de cette logique, à remettre du pouvoir là où il se vit, dans les communes, les régions, les mains des citoyens, eh bien, on pourrait dire sans exagérer : Borloo Premier ministre, voire Président !
Parce que la vraie réforme d’État, ce n’est pas une énième loi de simplification administrative :
c’est la confiance rendue à ceux qui font la France, sur le terrain.

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