https://editionsilestmidi.com/1911791-Et-Que-Vive-la-7eme-Republique-Thomas-SEGUIN
La 7ème République que je propose est un pallier imaginaire, une échappatoire à la stagnation politique. La 5ème République, telle que nous la connaissions, est morte, et la 6ème n'est qu'une parenthèse dangereuse, une dérive vers l'illibéralisme.
Le titre peut paraître provocateur mais les historiens du droit valideront peut-être dans le futur en étudiant la situation a posteriori.
Ce livre est un appel au sursaut pour revigorer l’esprit de la République française.
La France est aculée par la poussée des régimes autoritaires, elle est un îlot isolé dans un monde où les régimes démocratiques sont minoritaires.
Est-ce à dire que nous devons renoncer à nous-mêmes, ou nous transformer en trahissant notre culture politique en singeant ces régimes ?
Notre puissance, c’est notre récit national. Au contraire, nous devons avoir de l’audace et renouveler l’idée de démocratie non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour le monde. C'est ce qui fait que la France rayonne à l'étranger, pas par une idée rapiécée d'elle-même, ou en devenant une pâle copie, fac-similé d'une uniformisation par le bas.
La seule manière de sortir de l’ornière est d’être fidèle à notre histoire, celle qui a fait les plus belles heures du libéralisme politique.
La démocratie n’est pas irréversible, il y a un danger du retour en arrière.
Nombreux sont les pays où on assiste à ce processus de retour en arrière, forme de spirale descendante où la démocratie s’étiole graduellement.
Nous ne devons pas perdre notre promesse, la promesse démocratique et la promesse de justice sociale, qui est invariablement adossée à la promesse démocratique.
J’ai écrit ce livre car je constate que la culture de mon pays s’affaisse par manque d’inventivité, par défense corporatiste du statu quo, par conservatisme.
Nous avons un problème oligarchique dans la culture qui s’installe...
Il est nécessaire de redistribuer les pouvoirs en dégageant une nouvelle forme politique qui saura à la fois répondre aux défis de notre époque et qui répondra également aux mœurs de notre temps. Ouvrir des portes pour la jeunesse qui a le droit de définir son avenir par une nouvelle Constitution.
Il s’agit également d’inscrire dans la pierre la nouvelle conception anthropologico-politique qui définira le progressisme de demain. Ce que le peuple français a réalisé jadis dans l’histoire.
Être démocrate, c’est vouloir agrandir et élargir la démocratie vers une définition toujours plus haute d’elle-même. C’est aussi une question de « culture politique », c’est-à-dire la manière dont la société est organisée, et la façon dont le régime permet que se diffuse un « esprit démocratique ».
Nous avons trop cédé à un régime d’exception qui a fait entrer dans nos mœurs des mesures ne correspondant pas à notre culture politique.
Dans l’histoire, les changements de Constitution ont malheureusement souvent été des changements violents. Il est question de ménager une issue à la situation de blocage que nous connaissons.
Pour éviter que tout ne se crispe, que tout se concentre, que la répression survienne, que les oppositions se radicalisent et que la rue perdre l’espoir d’un changement par les voies constitutionnelles et politiques, nous devons organiser et anticiper la transition.