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Billet de blog 22 septembre 2025

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Je suis Charlie : De Charlie Hebdo à Charlie Kirk

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Je suis Charlie : quand un cri universel devient une arme identitaire

Il y a dix ans, Paris s’est figée. Rue Nicolas-Appert, le 7 janvier 2015, les sirènes hurlaient, les gyrophares coloraient les façades, et pourtant un silence de plomb s’est imposé. Quelques crayons levés, quelques bougies posées sur un trottoir, et soudain, trois mots ont jailli : Je suis Charlie.
En une nuit, ce slogan improvisé est devenu cri universel, mot de passe planétaire, bannière de résistance. Le 11 janvier, la capitale a vu déferler des millions de corps serrés, anonymes et présidents confondus, un peuple rassemblé par la douleur et par une certitude : la liberté d’expression venait d’être attaquée, et il fallait la défendre debout.

Mais que reste-t-il de ce cri aujourd’hui ?
C’est la question brutale que pose ce livre.

De Voltaire à Hara-Kiri, de Cabu à Wolinski, de la tradition française du blasphème à la sidération du 7 janvier, l’ouvrage retrace la généalogie d’une insolence qui fut longtemps un sport national. Il raconte la sidération de l’attentat, la marche du 11 janvier, l’élan planétaire d’unité. Puis il suit pas à pas l’érosion du symbole : les fractures scolaires et sociales, les récupérations politiques, la transformation du slogan en étendard disputé.

Et voici le choc :
Dix ans plus tard, à Londres en 2025, « Charlie » ne dit plus la même chose. Là où il fut cri de deuil et de solidarité, il est devenu cri de guerre. Dans les manifestations « Free Speech », des foules brandissent des pancartes « Je suis Charlie » pour défendre le droit d’exclure, de stigmatiser, de réduire la liberté à une arme identitaire. Autour des figures de Trump, de Fox News, de Charlie Kirk, la liberté d’expression n’est plus horizon commun : elle est champ de bataille.

Ce livre suit cette bascule, sans concession.
Il montre comment la mémoire d’un massacre est devenue capital politique. Comment la douleur a été instrumentalisée pour justifier des lois sécuritaires, puis des dérives identitaires. Comment, de la France aux États-Unis, de Paris à Londres, la liberté a été confisquée par ceux qui prétendent la défendre.

Ce n’est pas un hommage figé. C’est un cri lucide, une enquête dérangeante, un avertissement.
Après Charlie, que reste-t-il de la liberté ?
Peut-être seulement un miroir brisé, où chacun projette son camp, sa colère, son identité.

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