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Billet de blog 8 mai 2009

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La santé dans la tourmente des politiques européennes COLLOQUE du 16 mai

Oui et les sages femmes font les frais de cela !! Vouloir les pousser vers le libéral, les inciter à s'installer pour ensuite fermer la liberté d'installation comme on vient de le faire aux infirmières. Ne pas remplacer les agents de la FPH et FPT en route pour une retraite durement gagnée et payées au lance pierre à faire du travail médical à bas prix !! Ras le bol ! Soyons vigilentes, que nous réserve l'Europe pour cette profession indispensable à maintenir les femmes en Santé ! Une bonne coccasion d'ne savoir plus avec ce colloque !

Colloque organisé par Mémoire des luttes, l’Union alternative mutualiste (UNAM) et l’Union des familles laïques (UFAL)

Espace Paris-Est Montreuil, 128, rue de Paris, 93100 Montreuil
Métro : Robespierre (ligne 9)

La santé représente l’un des bud¬gets les plus importants dans tous les pays développés (11% du PIB pour la France) et elle constitue l’une des priorités principales des peuples. Comme les autres services publics, ce secteur est touché de plein fouet par les politiques néolibérales.

Pour certains services publics, libéralisa¬tion, mise en concurrence et privatisation passent par des directives européennes et leur transposition en droit national. Pour la santé, comme pour l’éducation d’ailleurs, le processus est plus complexe. S’y conjuguent les effets potentiels de la directive « Services dans le marché intérieur » – la tristement célèbre directive « Bolkestein » -, la Straté¬gie de Lisbonne (adoptée en mars 2000 par le Conseil européen) et ses divers instru¬ments : la méthode ouverte de coordination (MOC), les lignes directrices intégrées (LDI) et les plans nationaux de réforme (PNR) qui, tous, renforcent les politiques nationales ouvertement néolibérales.

Pour se rassurer, certains avanceront que la protection sociale obligatoire et com¬plémentaire, les services à la personne, le secteur social et médico-social, ainsi que les services d’aide et d’accompagnement à domicile des publics fragiles, sont en principe exclus de la directive « Services dans le marché intérieur » qui les considère comme des services sociaux d’intérêt géné¬ral (SSIG). Mais, d’une part, ce classement peut à tout moment être remis en cause et, d’autre part, ces services n’échappent pas au droit communautaire de la concurrence et des libertés de prestation de services et d’établissement.

Le rejet de la première mouture de la directive « Bolkestein » par le Parlement européen en 2005 n’a donc nullement mis fin à la logique d’harmonisation par le bas des protections sociales européennes et mondiales. Le processus de marchan¬disation et de privatisation des systèmes de santé et de Sécurité sociale s’est même fortement accéléré. Partout, la privatisation des profits et la socialisation des pertes font figure de ligne de conduite des dirigeants nationaux et européens. Partout, les iné¬galités sociales de santé augmentent, et le principe de solidarité fait place au principe de la sélection par le risque. Partout, les firmes multinationales de l’assurance et de la pharmacie accentuent leur lobbying.

Les contre-réformes françaises - de celles d’Alain Juppé au projet de loi Bachelot en cours de discussion, en passant par celles de Philippe Douste-Blazy - les franchises, les dépassements d’honorai¬res, les attaques contre les mutuelles et le plan Hôpital, etc. ne sont que la version française d’une politique néolibérale internationale. Dans le contexte de la campagne des élec¬tions au Parlement européen, ce colloque se propose d’éclairer les rapports entre poli¬tique européenne et politiques nationales, sans oublier l’action des firmes multina¬tionales et autres groupes d’intérêts. Après un état des lieux des différents systèmes de santé et d’assurance-maladie en Europe, il analysera les effets de la directive « Ser¬vices dans le marché intérieur », de la Stratégie de Lisbonne et des différentes politiques nationales qui ont pour point commun d’être contraires aux principes de solidarité et d’universalité auxquels les citoyens sont profondément attachés.

En conclusion, il s’efforcera de tracer des pistes alternatives visant à dégager, par l’ac¬tion, l’ensemble du secteur de la santé et de la protection sociale du carcan du marché et de la concurrence « libre et non faussée ».

colloquesante@gmail.com

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