VIVRE SIMPLEMENT NE VEUT PAS DIRE VIVRE PAUVREMENT .
« Vivons simplement, afin que d’autres puissent simplement vivre. » Mahatma Gandhi
Nous sommes collectivement, planétairement et individuellement, toutes et tous, à un tournant vital de la civilisation humaine. Non seulement nos systèmes économiques et sociaux doivent changer pour éviter la catastrophe annoncée de toute part, nous, toutes et tous devons changer pour remédier à nos dangereux dysfonctionnements relationnels. Il s’agit de notre survie en tant qu’espèce, pas seulement d’améliorer nos conditions de vie. Comme le chantent les poètes tels HK dans ses chansons :
« C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens,
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence. »
Cessons de croire les boniments publicitaires toxiques qui nous ventent une consommation monstrueusement pathologique nous rendant accros et dépendants des plaisirs faciles. Le bonheur a un autre prix, on n’achète pas le paradis. Vivre simplement n’a rien à voir avec vivre pauvrement. La misère, elle, elle est loin d’être simple et facile, la misère ne rend pas heureux du tout. L’idée de pauvreté qu’une culture donnée se fait de l’absence d’abondance correspond au degré d’ignorance ou bien au niveau de connaissances collectives sur la nature humaine et de notre propre fonctionnement. Toutes les souffrances des travailleurs les plus défavorisés jusqu’aux artifices des couches sociales aisées dites favorisées aboutissent à un même résultat : En dépit d’apparences brillantes de richesses matérielles accumulées dans l’injustice et le crime, la vie est vécue pauvrement par toutes et tous, au sens d’une humanité étriquée, gauchie et obscurcie même dans les plus hautes sphères publiques. La vie sociale entière est un immense simulacre de bonheur.
Gandhi nous enseigne la vraie recette du bonheur humain : « Vivons simplement, afin que d’autres puissent simplement vivre. » Il en a donné l’exemple tel un souverain philosophe qui ne se prend pas pour un pacha omnipuissant. Vivre simplement ne signifie pas vivre misérablement. Ceux qui méprisent les pauvres et se vautrent dans l’opulence, eux vivent bien misérablement. Toute misère humaine est avant tout une misère morale basée sur la méconnaissance de nos vrais besoins pour connaître la joie de vivre et de travailler en bonne santé physique et mentale. Même si les élites peuvent s’accaparer des connaissances scientifiques hors de portée des masses, leurs inconduites irrespectueuses des lois fondamentales de la vie les plongent dans les mêmes marasmes des tourments et maladies psychosomatiques que subissent les pauvres. Ils peuvent juste mieux les retarder et les masquer. Le nationalisme, les colonies, les guerres impérialistes sont quelques-uns des plus
criminels subterfuges de cet esprit meurtrier qui se cache parfois derrière les lois les plus sacrées. Travaillons à mieux comprendre les ressorts et fonctionnements de notre nature humaine pour devenir, à l’image des obstétriciens modernes, capables d’éviter les bains de sangs et la mort de tous, grâce à l’apprentissage de nouvelles attitudes éclairées, vigilantes mais ouvertes et à l’écoute de celles et ceux qui nous font face.
++« Soyons le changement ! »
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