13 des 17 millions de juifs du monde parlaient le yiddish en 1939. 85% des victimes de la “solution finale” parlaient cette langue. Interdite en URSS entre 1948 et 1955, combattue férocement par les sionistes qui voulaient imposer leur “hébreu moderne”, elle survit, de New York à Melbourne, en passant par Jérusalem et connaît un fort “revival”, grâce notamment à plusieurs séries Netflix, à commencer par “Unorthodox”, puis “Les Shtitsel” et “Diamants bruts”.
Lors d’une rencontre à Brooklyn en 1977 avec le prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer, le Premier ministre israélien de l’époque Menahem Begin lui avait reproché d’écrire en yiddish, «langue des morts, de ceux qui s’étaient laissés conduire à l’abattoir, la langue qui ne possède même pas la locution “Garde à vous”». Pince sans rire, Singer avait répondu : « Je reconnais que ce n’est pas une langue inventée pour des généraux».
Les trois articles ci-dessous, traduits par nos soins, évoquent une exposition qui vient de s’ouvrir à New York sous le titre “Palestinian Yiddish”, sur le rôle et la place des yiddishophones dans la Palestine d’avant 1948.
Fausto Giudice, Tlaxcala
Quand parler yiddish pouvait vous valoir d’être tabassé par des Juifs à Tel-Aviv
Judy Maltz, Haaretz, 7/9/2023
Le yiddish a le vent en poupe
Ilan Stavans, The New York Times, 2/9/2023
L’hébreu israélien n’a pas tué le yiddish. Comme le montre une nouvelle exposition à New York, il lui a donné un nouveau nid où vivre
Ghil’ad Zuckermann, JTA, 5/9/2023
