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Pourquoi nous ne pleurons pas Bergoglio
Trois jours après que le Saint Père a été rappelé à son créateur, le tsunami lacrymatoire qui a déferlé sur une grande partie de la planète nous oblige à prendre nos claviers pour dire : ça suffat comme ci !
"Le dernier révolutionnaire": la Une du quotidien Domani (Demain)
En écoutant et en lisant les commentaires sur le défunt pape, nous restons en effet bouche bée : tous et toutes, du chanteur révolutionnaire cubain à l’ancienne guérillera urbaine et prisonnière italienne en passant par des anciens conseillers de présidents antiimpérialistes, n’ont que de louanges pour le jésuite bonaerense qui s’était travesti en franciscain et a demandé à être enterré sous une pierre portant simplement : « Franciscus ». Dans tous ces éloges funèbres, pas une once de critique. Et pourtant, il y en aurait des choses à dire.
Mais en quoi Bergoglio a-t-il été un révolutionnaire ? En quoi a-t-il apporté le moindre changement notable à l’appareil dont il a été le chef pendant 11 ans ? L’Église catholique apostolique et romaine a-t-elle cessé sous son règne d’être l’organisation criminelle tentaculaire qu’elle est puis trop de siècles ? Faisons une revue de détail.