Le PLUi est le document d’urbanisme qui dessine le territoire que nous habiterons dans les quinze années qui viennent soit jusqu’en 2042 !
C’est pourquoi, nous vous invitons à vous y intéresser de très près.
Avec cette question : dans quel territoire, avons-nous envie de vivre ? Par « nous », il faut entendre, tous les vivants : humain.es, toutes générations confondues, et vie sauvage. Ce qui fait du monde au balcon… du sous-sol au plafond, sur terre, dans l’eau, dans les airs !
Le Pays de Fontainebleau regroupe 26 communes, 69 000 habitants, 6 000 espèces animales, 5 000 espèces de plantes… autant d’invisibles et de visibles inféodés à tous les espaces naturels dont notre territoire regorge.
Mais il est difficile de s’y retrouver dans la « forêt » des documents d’un plan local d'urbanisme (PLUi)… Et surtout, il y a ce qui est écrit VERSUS ce qui se fera ou se fait déjà ! À la lecture de ce PLUi bien relayé dans la presse, sur les sites des communes et de la communauté d’agglomération, tout semble bordé dans le respect du Droit de l’Environnement, la protection de la biodiversité, la prise en compte du réchauffement climatique et de la transition écologique. On se prend à rêver d’un territoire respectueux de sa nature et donc de ses habitants et habitantes.
Finalement les aménagements s’avèrent une addition de projets au profit de la filière du BTP… et le PLUi se révèle pour ce qu’il est : constructeur-destructeur.
Le PLUi du Pays de Fontainebleau ne laisse plus assez de place à la nature ni aux générations à venir pour dessiner son territoire…
Ce PLUi consomme l’intégralité des hectares autorisés pour construire toujours plus de logements et de zones d’activités, selon un modèle de développement « à l’ancienne », continuant au passage à défigurer nos entrées de villes et compromettre les zones humides, les espaces boisés, les jardins, les terres agricoles, la liste est longue !
Or la démographie évolue, nos modes de consommation évoluent, notre rapport à l’alimentation, la santé, le travail, la mobilité évolue, le tout percuté par le numérique. Le climat se transforme et avec lui nos besoins, nos aspirations. Tout évolue, ce qui est le propre du vivant !
Seule notre dépendance au vivant reste intangible. Et oui, quand on y pense, les plantes façonnent notre milieu de vie : l’air, les sols, la terre….
On respire grâce à elles, qui enrichissent l’air quand nos activités rejettent du dioxyde de carbone… Elles fertilisent le sol en se décomposant alors que nous produisons des matières non biodégradables qui jonchent les sols, elles nous nourrissent, etc.
Respecter le vivant dont on fait partie, c’est offrir aux générations à venir une perspective d’adaptation vitale plutôt qu’une pénurie de sols !
Parce que l’essentiel est que chacun et chacune puissions nous faire notre opinion pour participer à l’enquête publique…
Préservons cet écrin exceptionnel dans lequel nous vivons… avant qu’il ne soit trop tard.
Notre avis est consultable sur les sites de nos trois associations.
- *Forte de plus d'un siècle d'engagement et d'un réseau d'associations locales actives sur tout le territoire national, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) est aujourd'hui la première association de protection de la nature en France.
- *Depuis 1980, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) conteste sans concession toute décision qui porterait atteinte à la vie sauvage et aux milieux naturels.
- *Créée en 1913, l'Association des Naturalistes de la Vallée du Loing et du Massif de Fontainebleau (ANVL) est une association naturaliste qui a pour vocation de promouvoir la découverte et l'étude des sciences de la nature, et de contribuer par ses actions à la préservation de la biodiversité.
Ces associations sont reconnues pour leurs expertises naturalistes et ont pour vocation à participer au débat public dans le cadre de projets qui ont des conséquences sur l'environnement.