Ils l'ont traité !
Macron qualifié de "clown". Menacé de se faire "tordre son cou de poulette". C'était le 2 septembre dernier, le coup de gueule injurieux du ministre brésilien du tourisme, Renzo Gracie, adepte de combat libre (MMA). En réponse, Alexandre Benalla vient de le défier sur l'octogone, le ring.
Quelques jours plus tôt, le ministre brésilien de l'enseignement, Abraham Weintraub, l'avait carrément traité de "crétin opportuniste". On est entre gens de bonne compagnie. Le locataire de l'Elysée avait accusé le président Bolsonaro d'avoir "menti sur ses engagements climatiques", invoquant ce motif pour ne pas signer le traité avec le Mercosur.
Pourquoi les noms d'oiseaux volent-ils aussi bas ?
L'insulté aurait pu en profiter pour déployer une finesse de responsable politique de haut vol. Car ces propos au ras du bac à sable sont inacceptables. Mais loin d'envoyer son gant (diplomatique) sur la joue du butor, il s'est drapé dans sa dignité outragée : "Moi je n'ai jamais insulté un président, ni un peuple". Ah bon ?
Manu a déjà oublié l'incident à l'université de Ouagadougou avec le président du Burkina Faso le 28 novembre 2017.
Voir la vidéo (lien à copier dans votre barre de navigation) :
Après avoir expliqué dans un grand rire qu'il n'était pas là pour s'occuper de l'électricité au Burkina Faso, Macron insiste avec une subtilité de mammouth au point que le président Kaboré, excédé, quitte la salle. Notre grand intellectuel s'exclame alors : "Il est parti réparer la climatisation !"
Certes les mots ne sont pas injurieux mais le comportement est offensant. Il soutient mordicus que c'était de l'humour.
Voir la vidéo :
Entre blague de potache et humour, il y a l'abîme de l'intelligence. Mais personne n'a fait tilt. Pourtant il y avait eu une alerte.
Première saillie désopilante, en Bretagne le 3 juin 2017. A peine investi et déjà en orbite au-dessus du commun des mortels, il ne résiste pas au plaisir de faire un bon mot (du moins à ses yeux) :" Le kwassa kwassa pêche peu, il ramène du Comorien". Les Comores ont demandé des excuses. Qui ne sont jamais venues. En orbite, on vous dit.
Voir la vidéo :
C'était il y a plus de deux ans. Depuis, son image sur la scène internationale s'est dégradée. On en est au combat libre Brésilien version présidentielle. Avec Benalla en champion déclaré! Attention : le ridicule tue.