Dans quelques billets j'utilise ce terme pour qualifier la violence permise aux agriculteurs.
Tellement flagrant. La moindre des exactions commises par les agriculteurs casseurs enverrait immédiatement en prison n'importe quel salarié.es. Et j'ajoute aux galères (travail forcé) pour n'importe quel chômeur !
Quand aux actes, la destruction d'immeubles, les dégradations, constituent l'ordinaire de n'importe quel juge qui traite un "terroriste" au sens courant du terme.
Mais le mot agro-terrorisme renvoie aussi, c'est moins évident, aux actions pour terroriser des êtres humains. Généralement des écologistes, parfois tout simplement des gêneurs. Et comme c'est une population de chasseurs et de notables, leur pouvoir de nuisance est énorme.
En tenant compte de ces atteintes aux biens et aux personnes, dans le but d'imposer sa volonté, on arrive à une définition presque parfaite de ce que l'on appelle communément "terrorisme".
Il ne reste plus alors qu'à ajouter le préfixe agro- pour rappeler que les malfaisants mis en cause sont des agriculteurs.
Au demeurant pas tous car il existe une fraction des agriculteurs qui mérite tout notre respect (et notre aide aussi). Aux élections les "vrais" paysans recueillent environ 1/4 des voix des agriculteurs ! Un (gros) village gaulois résiste encore.
Mais il y a encore un aspect du problème qui justifie le terme agro-terrorisme. Outre les biens et les personnes, l'agriculture industrielle s'attaque aussi à l'environnement. Et à l'échelle industrielle !
L'eau potable d'une grande partie de notre pays, peut être la totalité (?), est maintenant empoisonnée aux nitrates et pesticides.
La notion de crime contre l'environnement me parait justifier l'emploi du terme "terrorisme", la victime étant la Nature. Et nous ensuite.
Pour toutes ces raisons, je pense que les termes agro-terrorisme, agro-terroriste, sont parfaitement valides.
Mais évidemment il faut toujours les utiliser accompagnés de la description précise des méfaits commis par ces malfaisants.