Un article du Monde montre que la droite est éparpillée façon puzzle. Alors même que sa composante principale vient de gagner l'élection présidentielle. La majorité que tente de réunir Macron avec LREM et Modem comme (faible) colonne vertébrale doit réunir une dizaine de chapelles dont la liste est décrite ainsi:
"A droite s’alignent Agir, la formation présidée par le ministre du commerce extérieur, Franck Riester, le Parti radical de Laurent Hénart, Horizons, le mouvement de l’ancien premier ministre Edouard Philippe, sans compter la vingtaine de futurs ralliés du parti Les Républicains (LR) qui n’ont pas décidé s’ils seront sous la bannière de La République en marche (LRM), d’Horizons ou d’une autre structure. Au centre, on trouve les deux groupes dépositaires de l’alliance présidentielle de 2017, LRM et le MoDem. Et, à gauche, cela se bouscule aussi avec le mouvement Territoires de progrès, piloté par le ministre des comptes publics, Olivier Dussopt, la Fédération progressiste de l’ex-maire (PS) de Dijon François Rebsamen, le parti écologiste En commun de la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et, tout dernier venu, Refondation républicaine, de Jean-Pierre Chevènement."
A tel point que la formation politique lancée par LREM et Modem en novembre 2021, "Ensemble Citoyens", n'existe plus guère que sur le papier. Elle devait théoriquement rassembler tout ce petit monde autour de Macron
Et que le nouveau président semble ramer péniblement pour constituer sa majorité parlementaire. Le risque étant de se retrouver avec un groupe de députés frondeurs qui vont lui pourrir la vie pendant les cinq années dont il comptait se servir pour maltraiter encore plus les salarié(e)s.
On imagine bien que chaque candidature aux législatives est examinée à l'aune de sa future loyauté, tout en réalisant des prodiges pour équilibrer les "partis" des uns et des autres ! Et la future constitution d'un groupe d'extrême droite n'arrange pas les choses.
Est ce que cette situation pourrait profiter à la "gôche" ? Même pas !
Tellement l'alliance opportuniste et sans principes de LFI, PCF, PS, EELV sent à plein nez la magouille électoraliste.
Après la déroute complète des principaux partis diviseurs, PS, PCF, EELV, ceux ci maintenant sont obligés de se rassembler pour éviter de disparaître politiquement. Malgré leurs détestations mutuelles et leurs querelles de boutiquiers, les voilà obligés de se réunir pour se partager âprement les sièges des députés aux élections de juin 2022. "A la soupe" comme on disait jadis :)
Il faudrait être naïf pour voir le moindre signe d'une union de la gauche. La position de LFI est même grotesque. Mélenchon ne deviendra jamais premier ministre. La cuisine électoraliste de l'UP ne peut pas remplacer un véritable "programme commun" qui susciterait l'adhésion massive des salarié(e)s suivi par un raz de marée électoral.
Même l'enthousiasme du NPA, qui tente vaillamment de participer à un éventuel rassemblement populaire, reste modéré: NPA
L'union de la gauche reste à construire. Electoralement la gauche constituait un tiers des votes à la présidentielles. Et en tenant compte des électeurs de gauche écœurés qui se sont abstenus ou qui ont voté fasciste par dépit, le potentiel de la gauche est considérable. Il ne manque plus que l'occasion propice ...