Le journal La Provence publie un excellent article sur un problème bien connu: la rareté des femmes en mathématiques. Article.
L'article mentionne un phénomène étrange, c'est (statistiquement parlant) une inversion de compétences en mathématiques dans la classe de CP.
En bref les études semblent indiquer que les filles sont plus fortes en mathématiques que les garçons en CP, mais la situation s'inverse dans les classes suivantes. Pour aboutir à la situation actuelle qui voit le nombre des matheuses diminuer avec les années de scolarité.
Or ce phénomène d'inversion de compétence, que j'ai personnellement constaté, est doublement choquant:
- d'une part il n'y a aucune raison "rationnelle" pour que filles soient meilleures que les garçons en CP (!) et que cette compétence disparaisse comme par enchantement en quelques années !
- pas plus qu'il n'est "rationnel" que les garçons soient meilleurs en maths dans les classes suivantes !
S'il n'y a pas d'explication "rationnelle", et on laissera de coté les débiles qui imaginent un cerveau féminin moins matheux, alors il faut se tourner vers une explication psychologique ou plutôt sociologique.
Et donc des mécanismes sociaux de discrimination agissent efficacement pour dissuader les filles de s'intéresser aux maths.
Lesquels et comment ? Bonne question qui devrait être investiguée plus sérieusement !
Bref en ce 8 mars l'occasion de rappeler que les discriminations débutent à la maternelle et que sauf erreur de ma part c'est un problème qui est largement négligé.
En tout cas par la société (patriarcale), car il y a longtemps que les mathématiciennes se sont saisies du problème. Exemple