Après le 7 octobre, le slogan "Israël a le droit de se défendre" a été massivement utilisé, en France par Macron, pour cautionner les campagnes de bombardements massifs sur une zone de 360 km2 occupée par plus de 2 millions de personnes.
Le slogan est même devenu une norme, appliquée avec la plus extrême sévérité. Les manifestations de soutien aux Palestiniens étaient interdites - elles le sont encore parfois aujourd'hui. Et les participants sanctionnés - au mieux - par une taxe de 135 euros.
Après cinq mois de massacres de civils palestiniens, la thèse de la "défense" s'est effondrée.
Nous assistons tranquillement au massacre de tout un peuple, aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie où les exactions se produisaient bien avant le 7 octobre dans un silence médiatique efficace.
Selon le ministère de la santé le bilan est impressionnant: Bilan
31500 morts dont 13550 enfants
73500 blessés
8100 disparus
Ce bilan est régulièrement contesté par la propagande pro-israélienne, mais il est pourtant très vraisemblable:
A raison de 4000 tonnes de bombes par semaines, ce sont des quantités d'explosifs équivalentes à plusieurs fois la bombe atomique d'Hiroshima qui ont été déversées sur un territoire bien plus petit.
Il faut être dément - ou appointé par la propagande sioniste - pour prétendre que ces destructions massives n'ont pas fait beaucoup de victimes, essentiellement civiles puisque les combattants se cachent dans les souterrains.
Nous sommes dans le cadre d'une guerre coloniale, c'est à dire l'action d'une armée contre un peuple pour s'approprier son territoire. Le cas de la Cisjordanie transformée en bantoustan puis grignoté régulièrement en est une forme, tout aussi meurtrière.
Israël ne se bat pas contre "une organisation terroriste" mais contre un "mouvement de libération nationale" comme nous en avons connu des dizaines après la seconde guerre mondiale. Le FLN en Algérie ou la Résistance en France par exemple.
Et dans ce contexte la guerre se mène contre le peuple palestinien dans son ensemble. Dans sa phase actuelle, la colonisation israélienne vise à prendre de force les terres qui restent occupées par les palestiniens.
A défaut de pouvoir expulser les populations de Gaza le gouvernement israélien a entrepris de les massacrer en utilisant à la fois les bombardements et la famine en interdisant le passage régulier de nourriture dans la bande de Gaza.
Cette situation est dénoncée par un nombre grandissant de pays. L'Afrique du Sud qui n'a jamais pardonné à Israël son soutien à l'apartheid, a déposé une plainte devant la CIJ. Car la situation des palestiniens en Israël ressemble beaucoup à de l'apartheid: Un pays, deux lois.
De fait la conjonction des bombardements meurtriers et du blocage des points de passage du ravitaillement constitue le début d'un génocide.
Telle est l'opinion qui prévaut parmi les populations de la majorité des pays du monde.
Pour tenter de contrer les effets de cette opinion publique, majoritairement critique contre Israël, les gouvernements des pays occidentaux nous jouent maintenant la comédie de l'aide humanitaire.
D'abord en envoyant des colis par avions, qui d'ailleurs ont tué des gens en tombant. Colis symboliques de 50000 repas, une goutte d'eau rapporté à la population qui meurt de faim.
Ensuite par mer dans des conditions qui ne sont pas claires, l'équivalent d'une douzaine de camions d'aide ont été débarqués. Alors que des centaines de camions sont volontairement bloqués à Rafah. Plus hypocrite tu meurs !
Dans peu de temps, l'absence de nourriture et de soins médicaux allié avec les bombardements va produire un génocide à Gaza.
Peut on faire quelque chose ?
Sans doute oui, en manifestant notre opposition à ce carnage, en demandant à notre gouvernement de cesser tout soutien à Israël tant qu'un cessez le feu n'aura pas été appliqué, et en frappant au porte monnaie l'économie israélienne. BDS
Tant qu'une solution politique n'est pas trouvée, les choses vont empirer.
En tout cas le génocide est là, après on ne dira pas qu'on ne savait pas.
PS
On saluera au passage la prestation de E. Plenel sur France intox, qui au grand déplaisir de son interviewer, a évoqué publiquement et à une heure de grande écoute la situation dramatique de la bande de Gaza.