A peu près dans toute la France et plus particulièrement dans le Sud, une poignée de soit disant "agriculteurs" commet en toute impunité des exactions violentes.
- blocage de routes et d'autoroutes, A63, A64, A89, A10, N88, etc. carte des blocages
- dégradation de bâtiments publics en bloquant les portes avec de la paille ou du lisier ou les deux à la fois, exemple
- menaces et voies de faits contre leurs contradicteurs. mediapart
Liste de violences non limitative.
Et tout cela sous le regard bienveillant des forces de l'ordre qui d'ailleurs ne font qu'appliquer les consignes gouvernementales: "on ne sanctionne pas les agriculteurs délinquants". Darmanin nous expliquait même qu'il fallait être bienveillant envers "ces gens qui souffrent", mais qui roulent en 4x4 tout de même. Et aussi qui votent de plus en plus pour le RN, ceci expliquant cela :)
Pour mémoire le 10 septembre pas un seul blocage n'a duré plus d'une dizaine de minutes !
Or depuis une semaine les "agriculteurs" casseurs ne sont pas inquiétés, ou si peu.
Il s'agit donc d'une volonté délibérée de laisser le champ libre à un syndicat d'extrême droite qui prend les français en otage, comme on dit quand il s'agit d'une grève de travailleurs.
Et le motif de leur action repose sur une conception imbécile de la lutte contre une maladie des bovins qu'ils ont eux mêmes contribués à répandre en refusant d'élaborer un plan de lutte rationnel contre l'épizootie. Je ne vais pas entrer dans les détails de cette affaire de gros sous qui oppose les éleveurs bovins aux lois sanitaires.
Une affaire qui divise les agriculteurs eux mêmes. La FNSEA souhaite l'abattage des troupeaux pour éviter la vaccination générale qui empêcherait toute exportation pendant plus d'une année. Tandis que les éleveurs souhaitent préserver les troupeaux contaminés pour ne pas perdre d'argent.
La seule explication de cette incroyable situation dans laquelle un "quarteron de factieux" tente de bloquer la France, c'est une justification de classe: la police et la justice sont impitoyables dans les quartiers pauvres mais ne sanctionnent pas - ou si peu - quand les agriculteurs aisés commettent des délits !
Une police et une justice de classe, qui malmène les pauvres et qui prend d'infinies précautions quand il s'agit des riches. Cf l'affaire Sarkozy.
Donc un agriculteur violent et casseur est pratiquement assuré de l'impunité. Et l'Etat versera des millions pour le récompenser. Finalement casser ca paie, enfin pour certains :)
Or de nos jours un salarié qui manifeste se fait tabasser ou éborgner pour des faits mille fois moins graves. Et ensuite il est condamné sur la foi du témoignage de son agresseur. (IGPN = plus de 90% de violences policières absoutes)
Deux poids, deux mesures et c'est inadmissible.