On abuse beaucoup du terme "préférence nationale" pour qualifier la politique du RN.
La préférence nationale c'est l'idée stupide selon laquelle plus on supprime les droits et les avantages sociaux des immigrés et plus les "vrais" français auraient davantage de droits et d'avantages sociaux. Alors que dans la réalité c'est tout le contraire: quand on supprime les avantages des immigré.es ensuite on s'attaque à tous les salarié.es.
La préférence patronale c'est défendre en toutes circonstances les intérêts du patronat et corollairement d'agir contre les salarié.es.
Quand le RN défend la loi immigration, derrière un discours sinueux, il applique la préférence patronale.
Car la loi immigration rogne les avantages d'une partie des salarié.es et organise un double marché du travail. Des droits pour les français et l'arbitraire pour les immigré.es. Et un seul bénéficiaire: le patronat.
Le député RN, Fournas, montrait l'exemple: pourfendeur des immigrés et en même temps employeur d'immigrés dans ses entreprises !
De même l'amendement projeté par la député RN, Diaz, pour limiter la pénalisation des patrons qui emploient des immigrés.
Parce que des immigré.es le RN est chaudement partisan d'en faire venir beaucoup en France: mais comme travailleurs.es précaires et bon marché pour concurrencer les travailleurs.es français !
En cela le RN respecte scrupuleusement les demandes du MEDEF: (extrait du journal Le Monde)
« Ce ne sont pas les patrons qui demandent massivement de l’immigration, c’est l’économie », a expliqué Patrick Martin, président du Medef, sur Radio Classique, soulignant que « d’ici à 2050, nous aurions besoin, sauf à réinventer notre modèle social, sauf à réinventer notre modèle économique, de 3,9 millions de salariés étrangers ».
On comprend bien l'intérêt du patronat de disposer d'une main d'œuvre précaire, mal payée et que l'on peut menacer d'expulsion en cas de désobéissance. On n'est plus très loin de l'esclavage.
Tel est la politique de préférence patronale du RN !
PS.
On notera que la politique anti immigration chemine parallèlement à la politique anti sociale de la bourgeoisie. Quand on a commencé à rogner la retraite des immigrés ("chibanis") quelques années plus tard tous les salarié.es passaient à 62 ans puis 64 ans.
De même pour les allocations sociales, à travers la lutte contre des supposés "abus" (largement imaginaires) des immigré.es, et des pauvres en général, c'est tout le système social qui est attaqué. On pourrait sans doute en dire autant du recul des libertés et de l'Etat de droit.
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