Actuellement un grand nombre de villes et villages voient leurs panneaux indicateurs vandalisés par des agriculteurs qui d'ailleurs revendiquent fièrement leurs actions.
"On retourne les panneaux indicateurs pour signifier qu'on marche sur la tête", traduction: "on casse tout tant qu'on ne reçoit pas un max de subventions", et pourquoi s'en cacher puisque c'est permis !
D'un point de vue juridique on parle de dégradation de biens publics et d'association de malfaiteurs, au minimum. Délits qui conduiraient un écologiste, ou un jeune des "quartiers", à être condamné à quelques mois de prison.
En l'occurrence les agro-terroristes agissent en toute impunité.
Et l'on pourrait même soutenir qu'ils bénéficient de la protection de la police puisque la cellule Demeter du ministère de l'intérieur n'a jamais été réellement dissoute et qu'elle se consacre entièrement à poursuivre les dénonciateurs des exactions commises par les agriculteurs.
L'épisode des panneaux indicateurs retournés en 2023, évidemment accompagné par des vidages d'immondice devant les bâtiments publics est il exceptionnel ?
Et bien non ! La violence des agro-terroristes est la norme comme le souligne cet article de Basta ! ou celui de La Relève
L'illégalité aussi est "normale" comme on a pu le constater avec l'édification de la réserve d'eau de Caussade. Episode qui a donné lieu à des violences sur les personnes qui protégeaient la nature. Impunies.
C'est un fait de société, en France l'agro-terrorisme bénéficie d'une impunité quasi totale.
Les syndicats agricoles peuvent bloquer des route, violenter des personnes, dégrader des bâtiments publics, voire les détruire les bonnes années, sans être réellement inquiétés. Dans le passé ils ont tué un CRS à Montredon sans même susciter une n-ième loi sécuritaire.
En fait pas tout à fait impunis. La justice sait se manifester lorsqu'il s'agit de réprimer ... la Confédération paysanne, seule organisation d'agriculteurs qui prône le respect de l'environnement et s'oppose au complexe agro-industriel et à l'agriculture intensive.
Assimilés - à raison - à des écolos la Confédération paysanne est sanctionnée au tarif fort !
Les agriculteurs industriels et leurs multiples relais, eux, se moquent de la justice.
Les causes de l'impunité des agro-terroristes remontent à loin dans le temps. Depuis l'époque ou les agriculteurs représentaient une masse électorale majoritairement réactionnaire et que la droite se devait de choyer.
Puis est venu le temps de l'industrie agro-alimentaire et du regroupement des agriculteurs en grandes exploitations, en même temps que le nombre des exploitants diminuait.
Cette fois la droite défend une industrie, qui pollue et qui empoisonne, mais qui rapporte des milliards !
Et d'autre part dont les petits bataillons électoraux fournissent un apport utile dans un paysage politique bipolarisé.
Toutes ces considérations expliquent que même la police, la gendarmerie en zone rurale, est toute acquise à la défense des cultivateurs.
Et conséquemment à défendre les agro-terroristes (Demeter) et à refuser de poursuivre leurs violences.
Pour un sursaut national contre les agro-terroristes !