Le 7 mars est sans doute la dernière étape avant le vote de la "réforme" des retraites.
L'examen du texte au Sénat se termine le 12 par une commission mixte. A tout moment le gouvernement dispose du droit d'utiliser le 49.3 comme il l'a déjà fait une dizaine de fois ces derniers mois.
Et comme le vote de la loi provoquera la débandade des syndicats dits "modérés" et l'éclatement de l'intersyndicale, ce sera la fin.
Sauf si ... le 8 mars, journée des droits de la femmes et principales victimes de la "réforme", voit un mouvement de grève de grande ampleur se mettre en place.
Il va sans dire que la plupart des syndicats feront tout pour faire échouer un tel mouvement social qu'ils qualifient de "bordel", ils diraient bien "chienlit" mais cela leur rappellerait de trop mauvais souvenirs :)
La préparation du 7 mars et des jours suivants sera donc la clé de la situation:
- soit la défaite dans une litanie de défilés rituels inoffensifs et décroissants
- soit le début d'un mouvement de protestation très probablement victorieux.
Désormais tout se joue dans les AG qui se tiennent un peu partout, de leur généralisation et des mesures organisationnelles qui seront prises: préparation (ou non !) de l'après 7 mars, organisation du mouvement, prise de contact avec les autres secteurs, mesures de solidarité, etc.
Le journal Paris Luttes Info, dont je partage rarement les analyses surréalistes, a néanmoins pris l'excellente initiative de débuter le recensement des caisses de grève qui se mettent en place: Caisses de grève.
De plus, hors des entreprises, des actions diverses ont lieu un peu partout pour sensibiliser la population.
Il n'en reste pas moins que la préparation de l'après 7 mars sera décisive. Et rien n'est joué: NPA
Une victoire sur les retraites mettrait fin à trente années de graves reculs sociaux dans tous les domaines.
C'est dire si cette année l'enjeu du 8 mars est d'une importance vitale pour les salarié.es