La notion de "dette publique" est un grand classique de l'économie bourgeoise.
Ainsi après 1945 et la création - plus ou moins forcée par les circonstances politiques - de la sécurité sociale, la bourgeoisie n'a cessé de la grignoter lentement avec l'objectif de la détruire. Pour en confier l'exploitation au secteur privé.
Et quand on voit l'état de l'hopital public on constate que l'objectif est presque atteint dans ce secteur.
L'arme suprême pour dézinguer la sécurité sociale c'était - et c'est toujours - l'arme de la dette, le fameux "trou de la sécurité sociale".
Et là c'est hypocrisie à tous les niveaux !
Vu que la dette "sécu" est crée de toutes pièces pour affoler les populations et justifier toutes les mesures de régression sociale !
Non seulement par des manœuvres de techniques budgétaires qui consistent à déplacer des charges indues vers la sécurité sociale ou encore à couper des ressources essentielles, par exemple en réduisant les cotisations sociales qui financent la sécurité sociale, etc.
Mais aussi par des détournements de fonds en faveur de toutes sortes de catégories sociales moyennes-hautes qui pillent ouvertement la sécurité sociale. On a trouvé des professionnels qui se font rembourser en un mois plus d'heures de travail qu'il n'en existe dans le mois :)
Bref si la dette n'existait pas il faudrait l'inventer ... pour liquider la sécurité sociale.
Dans le cas du budget de l'état c'est la même comédie qui nous est jouée !
Dans un premier temps l'Etat, c'est à dire l'institution qui est au service du patronat, crée un déficit colossal en multipliant les subventions, exonérations fiscales et sociales et autres "facilités". Maintenant on dit aussi "simplifications", ah la sémantique ! :)
Ce qui revient, comptablement, à un transfert massif de milliards d'euros vers le patronat et ses actionnaires. On peut même l'estimer grossièrement à 150 milliards d'euros par an !! Cf MDP LO
Les techniques utilisées sont innombrables, à tel point qu'on a du mal pour les recenser. Il y a des exemples célèbres comme le "quoiqu'il en coute" du Covid, déversant des milliards quasiment sans contrôle, au point que des maffieux avaient crées des systèmes de "pompage d'argent public" sous couvert d'activités fictives. A l'heure actuelle une infime partie a été sanctionnée !
On se rappelle également du CICE qui consiste à donner 40 milliards par an sans aucune contrepartie, et même jusqu'à 90 milliard l'année du basculement en exonération pérenne !
Et des centaines (ou des milliers on ne sait pas exactement) de plus petits dispositifs d'arrosage du patronat avec l'argent public. Exemple: le CIR, un "crédit impôt recherche" attribué généreusement à n'importe quelle entreprise qui prétend effectuer de la recherche, par exemple: mettre au point des robes pour une expositions haute couture lol
Au final et après des ponctions patronales répétées, le budget de l'Etat présente un gros déficit et la dette de l'Etat, sans être catastrophique (une année de PIB) est importante.
Ces chiffres fabriquées permettent alors de monter des campagnes politiques destinées à affoler les populations et leur faire accepter les "sacrifices indispensables" qui leur sont imposés.
Alors c'est la campagne de propagande intensive. De LCI à France intox en passant par tous les médias d'informations c'est la même rengaine: nous devons réduire le déficit et tailler dans les dépenses sociales. Et toute l'arnaque repose sur ce dernier point !
En effet si le déficit de 150 milliards correspond aux 150 milliards de cadeaux au patronat, alors pourquoi faire payer ceux qui n'en ont pas vu un centime !?
Ne serait il pas plus judicieux de cesser de distribuer l'argent sans des contreparties solides, concrètes, vérifiables et efficacement vérifiées ?
Et même pourquoi pas, soyons fous/folles, en prélevant sur les bénéfices insensés des capitalistes ?
Tandis que cibler le RSA, les chômeurs, la sécurité sociale c'est absurde. Non seulement ils ne sont pas responsables du déficit mais encore leur "répression" rapporte peu !
Alors que nombre d'entreprises se gavent. On objecte souvent que "vous comprenez, il faut soutenir le patronat en France" et autres billevesées. Mais en réalité 75% des activités des entreprises du CAC40 se passent à l'étranger ! Or ce sont eux qui bénéficient des plus grosses largesses des finances publiques !
Bref on marche sur la tête !
Alors désormais chaque fois que l'on nous débitera du déficit et de la dette:
une seule solution: diminuer les cadeaux au patronat !!