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Billet de blog 2 juillet 2018

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Que fait-on des restes qui restent ?

Ces restes des restes idéologiques, ce legs colonialiste à partager par la société. Le décès du colonialisme a été annoncé, mais non la célébration de son enterrement, ce qui ne permet pas à ses héritiers de faire leur deuil.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les idées nauséabondes imprègnent encore les mentalités du 21ème siècle. Les colons, nourris par des historiettes inventées qui ont pénétré la cellule familiale, des quartiers et des ilots coloniaux pendant l’occupation ont entériné l’arbitraire.

La plus grande et dévastatrice des guerres colonialistes, c’est la guerre de la culture, des fantasmes, véhiculée par l’école, des livres, des BD et autres supports tel que des placards publicitaires .Exemple, BANANIA avec comme image sur la boîte, le tirailleur sénégalais hilare pendant la boucherie de la première guerre 1914 /1918. Donc insensible aux drames humains, tel une bête sauvage .Pour ceux qui ont des doutes sur le massage de BANANIA   ‘’Ya bon’ ’cette marque a participé à l’exposition coloniale de Paris et a été condamné pour son slogan ‘’Y a bon’’

 WIKIPEDIA : « Je ne laisserai pas la parole aux ministres, et pas aux généraux. Je ne laisserai pas — non ! — les louanges de mépris vous enterrer furtivement. Vous n’êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur. Mais je déchirerai les rires Banania sur tous les murs de France. »

Léopold Sédar Senghor, Hosties noires (1948)

D’autres supports racistes ont jalonné la colonisation et sont toujours en cour même s’il faut parfois gratter comme au loto pour découvrir la signification et pour humer le parfum colonial.

Les anciens colons ont transmis en enrobant, leurs défaites successives et autres frustrations, par des récits fantasmés la fabrication à la chaine des symboles, pour que ces derniers survivent et perdurent jusqu’à notre époque.

 Le racisme, l’islamophobie se trouvent là, tapis et condensés dans la boite noire du colonialisme. Cette boîte noire n’est pas perdue au fond des océans mais c’est tout comme. Personne et surtout pas l’ancien système colonial toujours omniprésent, ne veut l’ouvrir, la décrypter, lui faire avouer ce qu’elle cache dans son ventre et son cerveau, de peur de ‘’découvrir’’ que la bête immonde des colonialismes   remue encore parce que nourrie quotidiennement et bruyamment.

Seul le décryptage de cette boite noire, il en va de la salubrité publique, peut nous renseigner, soigner et nous  éclairer sur l’état mental de la société. Je dirais même plus, sur la conduite actuelle de la politique locale et internationale.

 Qui a le pouvoir et la force de divulguer et de mettre sur la place publique le contenant concentré, de cette boite noire ? De dire que le mal de la colonisation n’a pas été éradiqué de la société ? De dire et de condamner ceux, hommes politiques et certaines nostalgiques de la domination par la force, des meurtres avec ou sans tortures contre les société civile, qui propagent l’insensé et légifèrent contre le bon sens de l’humanité ?

Des humanistes ? des chercheurs ? pas seulement.   Les peuples des pays qui se sont débarrassés en boutant et en mettant les colons à la porte ( Ils ont oublié de fermer aussi les fenêtres , c’est par là que les nouveaux colons héritiers s’infiltrent)doivent demander ou plutôt prendre sans demander ce qui est dans leur nature première ,la dignité et le repentir des colonisateurs.

Oui le repentir n’est pas de baisser la tête comme les extrémistes fascistes le disent (Il fustige la repentance parce qu’elle a une connotation religieuse tout en étant parmi les premiers dans la manif pour tous et autre printemps Français)   D’autres spécialistes de la propagande raciste le claironnent.

Non ,le repentir c’est le contraire, il fait redresser les têtes.

Le repentir ce n’est pas seulement reconnaitre ses crimes, mais surtout il permet souvent de ne pas les reproduire.

Le repentir, c’est admettre ses erreurs pour pouvoir les corriger.

Le repentir, c’est payer sa dette morale, sa créance, sans être contraint… par la force.

Se repentir, c’est admettre et accepter des remords comme un mal à guérir au lieu de les vivre et rester dans le déni, ce déni qui servira un jour de   carburant pour des nouveaux crimes contre l’humanité et génocides.

Et enfin, le repentir, c’est aussi soulager les porteurs des souffrances incommensurables, j’ai nommé les colonisés.

Le repentir n’est ni religieux ni laïc il est seulement l’une des manières de réparer l’humain.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.