Les Open Society Foundations sont fières d’annoncer que George Soros a reçu le Prix européen des droits civiques des Sinti et des Roms.
Le prix a été créé en mémoire des survivants de l’Holocauste et des pionniers du mouvement des droits civiques des Roms, Oskar et Vinzenz Rose, et a été doté par la principale institution caritative allemande, la Fondation Manfred Lautenschläger.
Le prix a été décerné en reconnaissance de l’engagement de George Soros depuis des décennies pour faire progresser les droits, la dignité et l’autonomisation des communautés roms à travers l’Europe.
Depuis plus de quatre décennies, George Soros, fondateur des Open Society Foundations, est un allié fidèle des Roms—la minorité ethnique la plus importante et la plus défavorisée d’Europe.
Grâce à ses efforts philanthropiques soutenus, Soros a aidé des organisations dirigées par des Roms à lutter contre la discrimination, à élargir l'accès à l'éducation et à la justice, à améliorer le développement de la petite enfance et les soins de santé, et à amplifier la voix des Roms dans la vie publique. Il a notamment soutenu la création de European Roma Rights Centre et Roma Education Fund et de la Décennie pour l'intégration des Roms, qui ont collectivement aidé plus de 150 000 élèves roms à fréquenter l'école, contesté la ségrégation devant la Cour européenne des droits de l'homme et fait entendre la voix des Roms dans le débat public. En 2017, le Conseil de l'Europe et les Open Society Foundations ont apporté un soutien institutionnel, matériel et financier au lancement de l'European Roma Institute for Arts and Culture à Berlin.
Ce travail a abouti au lancement en 2024 de la Fondation rom pour l'Europe, une institution indépendante dirigée par des Roms et créée grâce à une promesse de don de 100 millions d'euros des Open Society Foundations.
L'engagement actuel de Soros s'étend également à l'autonomisation économique. Par l'intermédiaire du Fonds Soros pour le développement économique, les Open Society Foundations ont soutenu un programme pilote intitulé « Initiative pour le développement de l'entrepreneuriat rom », qui a montré que les entrepreneurs roms, longtemps exclus de l'économie formelle européenne, sont tout aussi solvables que leurs homologues non roms lorsqu'ils bénéficient d'un accès équitable au financement, remettant ainsi en question les idées reçues sur le risque et la fiabilité.
Acceptant le prix au nom de son père, Alexander Soros, président de l'Open Society Foundations, a déclaré :
« Le partenariat de mon père avec les communautés roms a toujours été fondé sur une profonde conviction en matière de justice, de dignité et d'autodétermination. Ce prix est une reconnaissance forte de ce parcours commun et un appel à poursuivre la lutte contre les préjugés et l'exclusion. Enfant, j'accompagnais mes parents dans leurs voyages à travers l'Europe pour rencontrer des dirigeants roms et leurs familles. Ces expériences m'ont marqué à jamais et ont façonné mon engagement en faveur des droits humains. Aujourd'hui, en tant que président de l'Open Society Foundations, je suis fier de poursuivre ce travail essentiel et de me tenir aux côtés des communautés roms dans leur quête d'égalité des droits et de liberté. La discrimination dont sont victimes les Roms est une menace pour toute l'Europe. Aucun d'entre nous n'est libre tant que nous ne sommes pas tous libres. »
George Soros estime que la véritable intégration ne sera réalisée que lorsque les Roms ne seront plus défavorisés en raison de leur appartenance ethnique. Il considère leur lutte comme un test essentiel de l'engagement de l'Europe envers ses propres principes d'égalité et de droits humains. Dans une déclaration, il a évoqué sa relation de longue date avec la communauté rom :
« Les Roms ont subi des siècles de discrimination et de marginalisation, enracinées dans une longue histoire de violence, de l'Holocauste à la stérilisation forcée, en passant par le retrait des enfants et les expulsions. Ces injustices continuent de refaire surface, comme on l'a vu pendant la pandémie de COVID-19 et, plus récemment, lorsque les Roms fuyant la guerre en Ukraine ont été confrontés à des obstacles pour trouver un abri et obtenir de l'aide. J'ai toujours pensé que les sociétés ouvertes doivent protéger les droits de tous, en particulier ceux qui sont exclus. Travailler aux côtés des dirigeants et des communautés roms a été l'une des parties les plus significatives de mon travail. »
Le Prix européen des droits civiques des Sintis et des Roms, créé en 2007 pour marquer le 10e anniversaire du Centre de documentation et de culture des Sintis et des Roms allemands, récompense des personnes, des groupes ou des institutions, principalement issus de la population majoritaire, qui déploient des efforts extraordinaires pour améliorer la situation des droits humains des Sintis et des Roms. Depuis 2019, il est décerné à la mémoire des survivants de l'Holocauste, Oskar et Vinzenz Rose, pionniers du mouvement pour les droits civiques des Roms en Allemagne. Le lauréat 2023 est l'architecte américain Daniel Libeskind, pour sa contribution à la culture du souvenir et pour son œuvre architecturale qui rend hommage aux victimes sinti et roms et juives de l'Holocauste. En 2021, il a été décerné à l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel, pour son leadership dans la promotion de l'inclusion et la lutte contre la discrimination.
George Soros a annoncé qu'il ferait don du montant du prix au Roma Education Fund, qui aide les communautés roms à s'émanciper en leur donnant accès à des programmes de formation et d'emploi ainsi qu'à une éducation de qualité, de la petite enfance à l'enseignement supérieur, renforçant ainsi leur résilience et leur capacité à prospérer malgré les défis sociaux et économiques auxquels elles sont confrontées.