D'après une récente projection de l'OCDE reprise par la BIS 1, en 2040, l'État Américain devrait consacrer 25% de ses revenus à rembourser sa dette, si les taux demeurent constants (environ 3% pour les USA). En cas de remontée de ces derniers, chose assez probable du fait de la politique du "lâcher de dollars par hélicoptère"chère à BB (Ben Bernanke, directeur général de la FED), un taux d'environ 10% ferait carrément exploser le remboursement de la dette des USA au-delà de l'imaginable !
Seule la Grande-Bretagne ferait "mieux" avec une projection de pratiquement 30% en 2040 à taux constant. La France consacrerait quant à elle environ 22% de son PIB au "service de la dette". L'Allemagne, bon élève comme à l'habitude, en serait à environ 15% dans les mêmes conditions.
D'où l'importance d'un critère supplémentaire Intérêts de la Dette / PIB à agréger d'urgence dans le panel de "respectabilité" des États ; Quel citoyen serait en effet prêt à voir utiliser 30% des impôts et taxes qu'il paye pour simplement "régler" les intêrets des emprunts d'État aux banquiers, assureurs, fonds de pension et autres investisseurs privés (en France, 70% de la dette est détenue par des non-résidents 2) et qui peuvent ainsi quasiment contrôler les pays emprunteurs ?
Pourquoi l'Europe, sous l'impulsion d'un certain M. Giscard en 1973, a-t-elle ôtée aux banques centrales la possibilité de créer de la monnaie et imposée ainsi le système de financement obligataire des Etats ? Sous couvert de "modernisation"comme le précise l'intéressé ?
Il semble qu'en fait l'opération visait à assurer un revenu annuel garanti aux spéculateurs privés ou autrement dit, à transférer une partie des recettes publiques en recettes privées. Voilà un beau tour de passe-passe du monde politique traditionnel, qui en a surement d'autres en réserve dans sa manche si le bon peuple n'y met pas le holà, pique ou gourdin à la main.
Sources :