Kuduro, à prononcer Coudourou.... cul dur... en Portugais d'Angola. Le trafic d'armes dont il est question aujourd'hui ne doit pas masquer un événement beaucoup plus important pour l'histoire de l'humanité : la fusion de rythmes africains et de la house par le truchement de la Soca et du Calypso des Caraïbes.
Musique métisse par excellence, le Kuduro dont les origines remontent à la fin des années 1980, s'impose à partir de la seconde moitié des années 1990 d'abord à Luanda, capitale d'une Angola qui peine alors à sortir de 20 ans de guerre civile, puis dans les banlieues de Lisbonne, l'ancienne "mère patrie". Elle est une expression sociale selon le DJ Frédéric Galliano, qui s'est fait défricheur de musiques électroniques africaines, et vient en rupture par rapport aux mouvements musicaux qui la précèdent comme le Semba, lointain cousin de son homonyme féminin de Rio.
Le Kuduro a gagné la France, et particulièrement les banlieues où elle apparaît comme une synthèse de la culture hip hop, du son House et qui n'oublie pas ses racines africaines : une musique d'ici et de là-bas, comme ici avec Mwangole Ride de Nanterre qui chante pour l'unité de l'Angola. D'aucuns disent que le Kuduro est appelé à rivaliser avec la Tecktonik : une blacktonic, quoi!?