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Billet de blog 14 mars 2009

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«Nous on on ne vit pas, nous on s'accroche», chante El Hadj Ndiaye

Le Sénégal a son chanteur "à texte" comme on dit par ici : il s'appelle El Hadj Ndiaye.

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Le Sénégal a son chanteur "à texte" comme on dit par ici : il s'appelle El Hadj Ndiaye. Même si on ne comprend pas les textes écrits en wolof, de cette voix transparaît une âme inspirée, une révolte qui se chante sans violence, une voix douce et pourtant si déterminée. Qu'il dénonce le système de la dette qui enferme les pays du Sud dans un cercle de dépendance sans fin aux dépends de ses habitants ou un épisode peu glorieux d'une patrie bien peu reconnaissante avec Thiaroye, ce camp militaire où les tirailleurs sénégalais, ces "soldats de l'an 2" de la Seconde Guerre mondiale , ne reçurent pour toute reconnaissance que du plomb à leur demande légitime d'être traité sur un même pied d'égalité que leurs frères d'armes métropolitains. Et aujourd'hui, il poursuit ses ballades pour dénoncer la corruption qui provoque des catastrophes comme le naufrage du Joola au large de la Casamance ou cette mer - "Géej" en wolof , le titre de son très beau dernier album - qui engloutit une jeunesse partie en pirogue en quête d'un avenir meilleur : "nous on ne vit pas, nous on s'accroche".

El Hadj Ndiaye ; une voix à écouter et à entendre.

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