We don't need no more trouble! La parole de Bob Marley est aujourd'hui plus urgente que jamais. A Sri Lanka, comme au Proche-Orient, en Irlande, en Afrique du Sud, au Ghana, au Congo, en Inde ou même sur la côte ouest des Etats-Unis.
Pourquoi choisir ces lieux plutôt que d'autres? Parce que c'est à partir de ces lieux qu'un groupe de musiciens et de vidéastes a choisi de créer un mouvement "multimedia" pour "inspirer, mettre en relation des gens, et apporter la paix dans le monde à travers la musique.
Le nom de ce mouvement : Playing for change, jouer de la musique pour changer le monde.
L'agenda politique est ambitieux. Tout autant que le programme artistique : faire jouer une même partition à des musiciens éparpillés aux quatre coins du monde ; des musiciens qui apportent leur culture locale pour jouer un morceau "global". Et c'est comme cela que ce morceau de Bob Marley est revisité par une sitar, un violon oriental, un bodhran irlandais, des percussions congolaises ou une guitare sud-africaine. C'est comme cela que des reggae men du Congo ou du Ghana payent, aux côtés de Bono, de choeurs irlandais, indien ou zoulou, leur tribut au héros jamaïcain.
Le projet a vu le jour en mars 2005, dans les rues de Santa Monica en Californie. Mark Johnson décide d'enregistrer un musicien de rue - Roger Ridley - qui joue "Stand by me" et de faire reprendre la chanson par des musiciens à travers le monde entier. Il monte pour cela un studio mobile, le plus léger possible, pour permettre aux musiciens de jouer dans un cadre qu'ils choisissent : sur les marches d'un temple hindou, dans les montagnes du Népal, dans la brousse africaine, sur les plages californiennes, dans les rues de la Nouvelle-Orléans, dans une arrière-cour d'Amsterdam, dans la verte Irlande, à Jérusalem, sur une place ombragée d'Italie, ...
Le projet s'est progressivement professionnalisé, autour d'une fondation et d'une entreprise qui rémunère les artistes, tout en conservant la souplesse du projet originel. Les bénéfices perçus par la fondation (concerts, disques, dons) permettent de financer des projets artistiques et des écoles de musique, comme en Afrique du Sud.
Le site internet s'étoffe régulièrement de nouvelles vidéos ; un blog retrace le parcours de Mark Johnson et de son équipe et relate les rencontres avec des musiciens célèbres ou anonymes, professionnels ou amateurs.
Tous ensemble ils construisent une chaîne musicale pour changer le monde.
site internet :
http://www.playingforchange.com