Tristan Vianon

Abonné·e de Mediapart

3 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 février 2015

Tristan Vianon

Abonné·e de Mediapart

Dominique Ouattara choisie pour incarner la lutte contre le sida

Tristan Vianon

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après Victoria Beckham et Stéphanie de Monaco, c’est Dominique Ouattara qui a été sélectionnée par l’Onusida pour être la nouvelle ambassadrice de l’organisation afin d’assurer « la promotion du traitement pédiatrique du VIH » dans le monde. A l’origine de la création de la fondation Children of Africa, la Première dame ivoirienne espère maintenant endiguer le fléau alors qu’une grande conférence mondiale est prévue en 2016 à Durban.

Victoria Beckham et la princesse Stéphanie de Monaco, présidente du Fight Aids Monaco, avaient déjà pour objectif de diffuser les moyens de lutter contre la transmission du virus HIV de la mère à l'enfant. Désormais, Dominique Ouattara usera également de son influence au service du programme des Nations Unies contre le sida (Onusida).

En effet, le 18 décembre, Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'Onusida a nommé symboliquement la Première dame ivoirienne comme ambassadrice de l’Onusida. Ce choix vient notamment récompenser l’action de sa fondation Children of Africa, avec en particulier la construction d’un hôpital spécialisé à Bingerville pour 2015.

A l’occasion de la journée mondiale contre le virus, le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa, évoquait dans un discours l’énorme « coût économique et social du sida ». D’après les estimations de l’organisation internationale, « 2,1 millions d'adolescents vivaient avec le VIH en 2013, dont 80% en Afrique subsaharienne ».

Lors de la cérémonie, la nouvelle ambassadrice a déclaré vouloir renforcer « toute action engagée contre la transmission mère-enfant du VIH/SIDA » dans le but de proposer un jour à la jeunesse du monde « une enfance sans sida ». Une question qui fera l’objet des travaux de nombreux professionnels de la santé lors de la conférence mondiale sur le sida à Durban en 2016.

Un rassemblement qui fera suite à la conférence de Melbourne, où la prix Nobel de Médecine Françoise Barré-Sinoussi indiquait que seulement 13 millions de personnes dans le monde reçoivent actuellement un traitement, contre les 26 préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé…

Sur le terrain pourtant, Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence française de recherche sur le sida et les hépatites virales et Mark Dybul, directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida collaborent déjà quotidiennement avec les 11 agences de l’Onusida. Une mobilisation qui commence à produire des effets cahin-caha alors que les Etats-Unis auraient dépensé « 925 millions de dollars US en 2012, soit 70 % du montant total investi dans la R&D pour la prévention du VIH ».

En France, l’Institut Cochin, le Commissariat à l’énergie atomique et le CNRS ont aussi réalisé des avancées significatives sur le traitement du virus en étudiant les anticorps de certains animaux comme le lamas ou le requin…Concernant la transmission mère-enfant plus spécifiquement, des signaux encourageants nous sont parvenus du Sénégal, « les 10 femmes séropositives suivies par le district sanitaire de Diouloulou (Bignona, Sud) [qui] ont accouché de nouveau-nés sains ». 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.