8 mai 2020 : on est à trois jours du dé-confinement !
Sur les dernières semaines, je n’ai pas poursuivi ce journal car le télétravail m’a bien occupée et me laissait de moins en moins le temps. Si j’avais dû écrire, j’avais en tête quelques notes mais elles se sont envolées. Nous sommes tellement assommés d’informations qu’elles se chassent l’une l’autre. Un scandale chasse l’autre. Ce qui m’est resté en tête et qui m’a beaucoup choquée, a été d’apprendre que nos soignants, au plus fort de la crise, n’étaient pas, ne sont pas correctement nourris, ni en qualité, ni en quantité. Notamment pour ceux, celles qui travaillent dans les hôpitaux de l’AP-HP (d’après l’article de Mediapart du 17 avril 2020 [1]). Bien sûr, sans doute que ce n’est pas le cas partout. Les situations ne sont pas uniformes. Mais même si cela ne touche qu’une partie d’entre eux, c’est tellement révoltant, triste et inconcevable pour un pays qui se dit encore la 6eme puissance mondiale.
La réponse de l’AP-HP (sur son fil twitter) à Mediapart (cf [2]), réponse faisant valoir qu’on leur a distribué des chocolats, des plateaux repas concoctés par de grands chefs (une opération, forcément limitée, orchestrée par Brigitte Macron je crois) ainsi que des « encas de grignotage », me laisse sans voix : depuis quand grignoter un chocolat ou une chips peut tenir lieu de repas et de carburant à quelqu’un qui doit bosser parfois jusqu’à vingt heures d’affilée ou plus, en salle de réanimation ou aux urgences d’un hôpital au bord de la rupture ?
Ce que je retiens des actions du gouvernement sur ces deux mois, ce sont les trois grands fiascos : le fiasco des masques ([3] et [4]), le fiasco des tests [5], le fiasco des respirateurs [6], avec les conséquences que l’on sait, comme le tri des patients et l’hécatombe dans les Ehpad ; fiascos auxquels il faudra bientôt ajouter celui des essais cliniques (Discovery…) et probablement celui à venir des vaccins...
Le scandale des masques qui ne servaient à rien, aujourd’hui obligatoires sous peine d’amende dans les transports, fonctionne comme des poupées russes. Ce n’est jamais terminé, il y a toujours un scandale caché sous le précédent.
Personnellement, j’ai décidé de boycotter les masques chirurgicaux vendus en supermarché (dont la qualité resterait à vérifier : ont-ils un filtre ?). A 58 centimes d’euros pièce minimum (prix plafonné à 95 cents) alors qu’ils étaient à 8 cents l’unité début janvier, je trouve qu’on nous prend vraiment trop pour des c… La boîte de 50 masques chirurgicaux était à 3,95 € début janvier contre 29,50 € minimum aujourd’hui. Et après nous avoir tellement dit qu’ils ne servent à rien et qu’on ne saurait pas les porter, ils peuvent se les mettre où je pense…
Un jour ou l’autre, il faudra bien qu’ils les liquident. J’achèterai à ce moment-là, si je le veux.
Quant aux masques en tissu, c’est le même topo. Dans la mesure où celui proposé à la population est celui de « catégorie 2 » (filtration de 70 %, non testés, non homologués, aucune garantie), je pense qu’ils ne valent pas mieux que ceux que j’ai cousu moi-même et qui feront donc très bien l’affaire. Les affairistes du masque peuvent garder les leurs…
Je rappelle quand même que Mme Buzyn, alors ministre de la santé, nous a dit le 27 janvier 2020 : « Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin » [7]. Alors qu’ils le fassent ! Masques gratuits et disponibles pour tous et toutes !
[3] https://www.mediapart.fr/journal/france/190320/masques-tests-le-denuement-de-la-france
[4] https://www.mediapart.fr/journal/france/020420/masques-les-preuves-d-un-mensonge-d-etat?onglet=full
[6] https://www.franceinter.fr/coronavirus-8-500-respirateurs-produits-pour-rien