Agression médiatique…
Un drame a frappé un jeune militant de gauche, fauché en pleine jeunesse. Dès lors les médias s’emballent. D’aucuns y voient l’émergence d’une ultra droite qui se développe de plus en plus. On croit bon d’interroger le FN, histoire de voir si, par hasard, « l’attentat » aurait été commandité. Des sociologues se penche sur le « phénomène ». Gilbert Colard, croit y décerner une conflagration des extrêmes…Alors qu’il s’agit, selon toute vraisemblance, d’un drame de la vie, dans toute l’horreur de sa banalité. Un drame pur. Une bagarre entre jeunes qui dégénère. Comme il y en a eu des milliers. Comme il y en aura des milliers encore.
Le scénario issu de l’emballement médiatique est plus à même de déstabiliser le corps social, avec la cohorte des commentaires qu’il provoque, que les hypothétiques ressorts qu’il prétend dénoncer.
Messieurs les journalistes, et les commentateurs divers et variés, un peu de sang-froid, de responsabilité et de discernement SVP. Un peu de respect aussi pour la famille de la victime qui n’en demande sûrement pas tant. Il n’est pas besoin d’ajouter au deuil immense que représente la perte d’un enfant, la blessure de voir en plus ce drame instrumentalisé de toutes parts…
Il ne s'agit pas de remettre en cause le danger que représente la renaissance des fascismes et des extrêmes, sous toutes leurs formes. Mais associer ce fait divers à un phénomène sociologique ou politique, relève au mieux de la malhonnêteté, sinon, de la cupidité.