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20 ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics, cela ne se passe pas en France mais en RDC.
En France la justice est laxiste ; la preuve Fillon, Sarkozy, Balkany, Benalla, Balladur sont toujours libres . Alors que plus de 30% des prisonniers en France sont en attente de jugement et supposés présumés innocents aucun mandat de dépôt n’est demandé pour les délinquants en col blanc.
Un préfet protège une manifestation illégale de policiers ; le commissaire européen, l’ex ministre Thierry Breton affirme que «c’est pas parce que c’est légal que vous avez le droit de le faire » ; la députée Avia et l’Assemblée Nationale votent une loi anticonstitutionnelle pour imposer aux réseaux sociaux de censurer des propos même légaux: ya quelque chose de pourri dans notre état de droit. Même le Président de la République défend un délinquant de ses amis quand celui-ci, protégé par 3 crs, se fait passer pour un policier pour tabasser un manifestant.
En démocratie le budget de la justice devrait être le premier car il ne peut y avoir de démocratie sans justice. En France, par manque de moyens on perd ou on laisse se souiller les scellés et chaque juge d’instruction a à instruire plus de cent dossiers simultanément. Peut-on encore parler de justice ? La commission parlementaire sur « l’affaire d’Outreau » révéla que les accusés ont fait plus d’un an de préventive parce que l’avocat de la défense ne pouvait pas avoir copie du dossier, la photocopieuse étant en panne et une fois réparée, il n’y avait personne pour la faire fonctionner. Le juge Burgot avait pourtant laisser la journaliste Florence Aubenas photographier le dossier dès le début de l’instruction.
La justice est l’exemple parfait que la réduction de fonctionnaires coûte bien plus cher. Plus la justice est lente et plus le sentiment d’injustice est prégnante, plus le risque de vices de forme est présent, plus les frais d’avocat s’accumulent. Tripler le nombre de juges et de greffiers serait bien plus efficace que de multiplier le nombre de prisons.
L’indépendance des juges et leur neutralité sont bien sûr indispensables à une bonne justice mais il faut aussi que les lois soient claires, précises, n’offrant aucune interprétation. Egalement, il faut que chaque citoyen ayant obtenu justice ne soit pas obligé de refaire procès sur procès pour obtenir son dû auprès du condamné que la justice oblige ainsi à continuer de côtoyer. Il serait judicieux qu’à la sortie d’un procès, l’Etat donne à la victime ce qu’elle a obtenu du jugement et que le condamné le doive à l’Etat.
La démocratie sans justice n’est qu’un leurre et il est plus qu’urgent que ce soit la priorité des priorités en France.
RomainDesbois