Être « MORT POUR LA FRANCE », c’est toujours être « MORT POUR LA FRANCE et un PUPILLE DE LA NATION », c’est un PUPILLE DE LA NATION, et ni celui qui disparaît, ni ceux qui le pleurent ne se consolent de cette mort.
Les députés de juillet 1917, en créant à l’unanimité le statut de « pupille de la Nation », n’ont ni voulu, ni dit, ni écrit qu’il fallait faire un « tri », terme aussi effroyable que la guerre elle-même, entre les enfants de toutes les victimes de ces massacres, « MORTS POUR LA FRANCE », peu important les circonstances de leur mort.
Défiant l’autorité de la loi, on a cru pouvoir établir, par simples décrets, une hiérarchie funeste entre les morts, et par voie d’un stupide illogisme, entre leurs malheureux descendants, sans que, pour autant, les différentes juridictions saisies y trouvent à redire jusqu’à ce jour, et sans que les autorités alertées aux plus hauts niveaux s’en émeuvent et s’interrogent sur un sort si douloureux, rejetant leurs suppliques de façon réitérée.
Faut-il toujours et encore rappeler « qu’un jugement d’adoption nationale apporte à tous les intéressés,… des garanties de complète égalité et de justice ». (Déclaration de Monsieur STEEG, ministre de l'instruction publique lors de la séance du 21 juillet 1917). « Cette loi est fondée sur l’union de tous les Français dans l’amour de la patrie et dans le culte de la liberté. Elle est fondée sur cette union et elle la maintiendra ; elle sera la glorieuse clé de voûte de la fraternité nationale ».
Alors que les commémorations se multiplient : journée des déportés, journée des résistants, journée des harkis, centenaire du débarquement américain à Saint-Nazaire,…à quand une journée des Pupilles de la Nation et à quand une application rigoureuse, respectueuse et donc égalitaire de l’esprit de la loi du 27 juillet 1917 ? Celle-ci aura 100 ans le 27 juillet prochain. N’est-ce pas le moment de mettre un terme à des discriminations aussi factices que blessantes pour tous les pupilles de la Nation qui font encore aujourd’hui figurent de parias de cette loi de « fraternité et de solidarité nationales » ?
Et, comme l’on dit dans les prétoires : « Et ce sera justice » ! Car, nous le proclamons, nous le crions encore avec SAINT-JUST : « C’est une horreur qu’on soit obligé de demander justice ».
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