La grande partie des interventions sur le site de Médiapart condamnent les velléités gouvernementales à prévenir l’infection Covid-19 par l’outil de détection de proximité baptisé « Stop Covid ».
S’il est en cette réprobation, expression de la méfiance envers les capacités de réflexion et conception de cette équipe gouvernementale, suivant les incongruités auxquelles elle s’est livrée depuis qu’elle est en place, ce rejet spontané est amplement justifié.
-Il apparaît dans la justification de ce rejet, en 1er point, l’atteinte aux libertés.
Cet élément trouve justification en ce que le droit de se déplacer serait soumis à la condition de porter d’une tablette, xy-phone ou tout autres CPU disposant d’une interface Bluetooth opérationnelle et d’une application collectant les liaisons effectives sur ce réseau UHF en ce protocole afin de centraliser ces observations de proximité en un serveur à même d’en tirer possibilités de contacts épidémiques.
Le droit de se déplacer en véhicule est soumis à de telles limites, celle de justifier du permis. Est-ce atteinte aux libertés fondamentales ? Laisser divaguer des gens sans permis n’est-il atteinte encore plus fondamentale ?
Une société se protège en limitant les situations de risque. Laisser courir un porteur de virus pouvant condamner à mort celui qu’il croise n’est-il faute ? « La liberté des uns s'arrête quand la vie des autres est menacée »
Les décisions des autorités gouvernementales face à cette épidémie pour limiter les contacts de proximité contaminants sont le confinement général, adopté à Wuhan, puis en Chine, Italie, France, Espagne, UK, US et le confinement des contaminés, tel en Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong et Singapour.
Le confinement des contaminés, par proximité, seule voie de contamination identifiée à ce jour posait identification de ces derniers. En Chine, le thermomètre frontal, la dénonciation des tousseurs, l’imagerie pulmonaire ont supplée aux méthodes de laboratoires par reverse-polymérase en chaine (RT-PCR) rares, longues et peu validées (cliniquement).En Corée du Sud, où règne Samsung, et autres congloméras en télécom, se priver de la force de travail de la grosse masse de la population indemne n’était réaliste. Remontons le chemin du SRAS-CoV-2 par proximité pour limiter le nombre de test. Un des ces outils de détermination de proximité sera le mobile, quasi tous équipé de Bluetooth, norme de 20 ans d’âge. Ainsi est né en Corée du sud une application telle Stop Covid voici plus de 2 mois.
Un truc qui marche, qui ne coûte rien, et qui permet à ses promoteurs de clamer « j’ai essayé de protéger les gens que je renvoie au boulot », en République en marche au service du profit optimisé, on prend, même si on ne sait en apprécier risques et danger.
-Il est aussi rejet pour sécurité des échanges, espionnage, protection de son intimité.
Les champs électromagnétiques sont directionnels. La lumière vient du soleil et la nuit, on sait où il est même si on voit rien.
Pour les opérateurs téléphoniques, tous savent où sont leurs clients, quel est leur activité et leurs recherches.
Par le Bluetooth, on sait qui est dans la maison par smartphone ou montre, par leurs Bluetooth-ID unique et essayer de deviner ce qu’ils font.2014 : https://www.01net.com/actualites/etude-80pour-cent-des-objets-connectes-mettent-en-danger-votre-vie-privee-624516.html
Aucun secret au royaume des puces branchées.
Utiliser cette ouverture pour déterminer un risque majeur, alors que celle-ci l’est depuis longtemps pour des raisons moins nobles est jolie leçon sur le devenir de cette société à la Orwell. Par cette transparence, ne sommes-nous moins en sécurité, ou le contraire ? Comment venir en aide à quelqu’un qui se cache ? Retiré, isolé, il est parti, peut-être du Covid. Il ne sera pas décompté. Branchons-nous, nous sommes des Hommes, les mêmes, sur une planète minuscule, où aucun destin individuel ne se fait sans l’autre. Barrer la route au virus, vers notre fille au rire clair, vers nos anciens qui racontent celle de 70, c’est tout mettre en œuvre pour savoir si l’on est à risque d’être porteur. Voiler cette intimité-là serait crime.
-La crainte exprimée est le pistage par l’état.
L’état obtient celui des opérateurs et Google depuis l’origine.
Le terme pour qualifier cet outil est « contact tracing », signifiant établir la liste des contacts. Il n’est pas du traking au sens de localisation. Cette application n’en n’a que faire, les puces Bluetooth n’accèdent à ce type de données. Peu importe où et quand la proximité s’est produite, les données centralisés seront qui ont été proches. L’INRIA, organisme d’état accèdera aux identifiants Bluetooth. Ces données sont données par les constructeurs, croyez-vous qu’elles soient secrètes ?
Le risque n’est chez l’INRIA, mais chez Castaner. Il est le vrai frein à la confiance des citoyens en le respect de leurs droits et dignité. L'échec annoncé de cet outil de sauvegarde sera celui de cette confiance perdue.
INRIA https://www.inria.fr/fr/stopcovid
« Inria est l'un des membres fondateurs du PEPP-PT (Pan European Privacy Preserving Proximity Tracing), une initiative européenne regroupant plusieurs organisations scientifiques de premier plan, dont la Fraunhofer Gesellschaft, l'EPFL, l'ETHZ, etc. Plus de 130 scientifiques de haut niveau venant de huit pays y participent. Son objectif est de construire une ligne de front commun sur les composantes numériques essentielles de la lutte mondiale contre Covid-19. La plate-forme PEPP-PT proposera des pistes, en amont de toute décision politique éventuelle, dans le domaine du "contact tracing". L’objectif est de donner le moyen aux citoyens européens de savoir de manière indicative quelle a été leur proximité récente au virus, sur la base d’une approche numérique (fondée sur des échanges Bluetooth entre smartphones) respectant strictement le cadre national et européen de la vie privée, en totale conformité avec la réglementation RGPD. Par ailleurs, Inria pilote, sous la supervision du gouvernement, la "Task force" française composée de chercheurs et développeurs du public et du privé sur ces sujets. »