A la suite de l’audience du 31 juillet 2014 et « en raison des intérêts en présence (sic) » le Président du Tribunal a tenu à rendre personnellement la Décision de la justice dans « l’Affaire UPG » opposant Mathieu MBOUMBA NZIENGUI le Secrétaire Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) à Jean-de-Dieu MOUKAGNI-IWANGOU le chef de file des dissidents du Parti.
Le Président du Tribunal a rappelé qu’une requête signée du Secrétaire Exécutif de l’UPG daté du 16 juin a été déposée aux fins de denier la qualité de « Président » de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) à Jean-de-Dieu MOUKAGNI-IWANGOU, que La « Direction » de l’UPG a également demandé au Juge de référé une « cessation de troubles » en raison des prétentions de Monsieur MOUKAGNI-IWANGOU de diriger l’UPG.
Le Tribunal a rappelé que pour Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, une Convention Nationale le 15 février 2014 a été convoqué dans le but d’organiser le 1er Congrès du Parti, les conditions nécessaires n’ont pas été remplis, le Conseil du Secrétariat Exécutif de l’UPG n’a pas reçu les bilans d’étapes utiles pour organiser la manifestation attendue. Face à ces réalités, le premier responsable du Parti a décidé de reporter le Congrès et a prononcé la dissolution du Comité d’Organisation du Congrès. Le Président du Tribunal a rendu compte de la position de M. Jean-de-Dieu MOUKAGNI-IWANGOU et son groupe de dissidents : Mathieu MBOUMBA NZIENGUI n’avait plus qualité de Secrétaire Exécutif suite à « leur » Congrès, le Juge de référé n’avait pas qualité pour traiter de cette affaire et la Mathieu MBOUMBA NZIENGUI devait être condamné aux dépens.
S’appuyant sur l’Article 438 (alinéa 2) du Code de Procédure Civile, le Président du Tribunal a déclaré que le « Juge de référé » est compétent en tant que « Juge de l’urgence et des évidences » pouvant prendre des mesures conservatoires. S’appuyant sur l’Article 3 du Code de Procédure Civile, le Président du Tribunal a affirmé que la requête en référé de Mathieu MBOUMBA NZIENGUI est recevable.
Le Tribunal a observé que selon la Loi sur le Statut des Magistrats, Jean-de-Dieu MOUKAGNI IWANGOU est obligé d’observer le « droit de réserve » qui sied à sa fonction : il ne peut ni fonder, ni diriger un Parti Politique. De surcroit, remarque le Président du Tribunal, Jean-de-Dieu MOUKAGNI IWANGOU n’a jamais été membre de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), il n’a jamais eu de carte de militant et ne peut pas diriger l’UPG. Quel que soit ce qu’il peut avancer, il ne pourra jamais être membre de l’UPG, à moins que Mathieu MBOUMBA NZIENGUI qu’il a attaqué, ne lui délivre une carte de membre. Mieux l’article 101 du Règlement Intérieur du Parti interdit aux non-membres de l’UPG de briguer des fonctions de direction de l’UPG. De fait, le titre de Président de l’Union du peuple Gabonais (UPG) a été dénié à M. Jean-de-Dieu MOUKAGNI IWANGOU, son Congrès a été déclaré irrégulier et illégal. Le Tribunal de Libreville a conclu en disant que « la cessation de trouble » n’entre en vigueur qu’à partir de la notification de la Décision prise ce 8 août 2014.
Pour ce qui nous concerne, les portes de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) restent ouvertes et chaque militant est attendu « dans la Maison du père ». La Direction du Parti s’adressera aux Gabonais à travers un Point de Presse au siège national sis à Awendjé ce samedi 9 août 2014 à 14 heures. Toute la presse nationale et internationale y est conviée.
UNION DU PEUPLE GABONAIS – UPG