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Billet de blog 22 février 2016

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Gabon‬ : Comme Ali BONGO prépare son nouveau coup d'état électoral, le pouvoir délocalise

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De Marcel Djabioh

Ça y est, Bongo Ondimba II et sa cour ne cachent plus leur dessein machiavélique de s'imposer aux gabonais par la fraude et la force. Les signes annonciateurs de ce plan sont de plus en plus visibles. "Essayez et nous brûlerons ce pays", aurait menacé un membre influent de la légion étrangère en s'adressant à une haute autorité gabonaise que l'audace aurait poussé à conseiller le petit-là, de se débarrasser de ses légionnaires.

Le 11 avril 2015, place de Rio, Bongo Ondimba II affirmait : "Malgré tout ce qu'ils peuvent dire... Ali est là... Il reste là... Seuls vous, pouvez m'enlever mais pas eux." Ce message s'adressait au peuples de l'opposition après une marche dite de la paix. Pour un message de paix, celui-ci ressemblait plutôt à une déclaration de guerre à l'ensemble des Gabonais qui pensent que son mandat est un de trop pour le système Bongo/PDG, et qu'il est impératif de mettre fin au règne monarchique d'une famille.

Conscient de l'aggravation de son impopularité même parmi les siens, de son échec quant à la bonne gouvernance du Gabon, de son incapacité qui à matérialiser son projet de société décliné en 2009 et à tenir une meilleure gestion orthodoxe des finances publiques, persuadé que malgré les fausses déclaration de naissance exhibée ici et là, il ne pourra fournir un dossier de candidature en bonne et due forme, le petit s'attelle désormais à mettre en place le dispositif de fraude et de coup de force.
Aussi, après avoir lancé des opérations de révision des listes électorales sujettes à caution, intervient la phase de sécurisation des organes de gestion des élections et de la première force de répression en cas de troubles inhérentes à la proclamation de faux résultats. Ainsi, après la délocalisation du ministre de l'intérieur et du commandement en chef de la police nationale, du centre-ville pour l'immeuble Delta postal à Angondjè, est attendu celle de la Commission Électorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), pour le même immeuble, lequel avait été refusé d'être mis à disposition pour abriter provisoirement le siège de la CEMAC.

Comme quoi, pour le petit-là, "Malgré tout ce qu'ils peuvent dire... Ali est là... Il reste là..." Pourquoi donc annoncer une pseudo volonté d'initier un dialogue national inclusif, si dans le même temps on met en place le dispositif préparatoire d'un coup d'état militaro-électoral mieux élaboré que celui de 2009 ? Ce que Bongo Ondimba II et sa cour ont l'air d'oublier, c'est que dans les mapanes, chacun sait qui est qui, et que leur plan risquerait de glisser vers une Rwandarisation du Gabon. Quid de Port-Gentil et des akébé après l'assassinat de Joseph Rendjambé en 1990 et du PK 6 après l'annonce de faux résultats par Antoine Depadoux Mboumbou Miyakou en 1993.

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