
CONGO: À peine sa réélection annoncée, Denis Sassou Nguesso a ordonné aux troupes militaires de descendre dans la rue avec pour ordre de reprimer toute velléité de contestation. Le monde s’attendait plutôt à voir ses nombreux électeurs déferler sur les places pour manifester leur joie. L'Afrique Centrale désespère de ses dictateurs sur un continent qui devrait compter plus de milliards d'habitants dans une cinquantaine d'années. Autant de candidats pour le djihadisme ou l'exil. Mais les choses qui sont en mouvement ne peuvent pas être arrêtées. L'avenir des Bantous d'Afrique Centrale est entre leurs mains : Si, contrairement au Burkina Faso ou au Bénin, nous nous laissons "burundiser" (imposer des dictateurs par la force) ce sera de notre faute. Si nous nous unissons pour imposer le droit et la dignité de l'Homme Africain, alors nous pourrons éviter à la jeunesse à venir de glisser vers le Boko-Haram ou les djihadistes qui sont déterminés à mourir pour imposer leur projet de civilisation.
Pourquoi ne pas avoir le courage de le dire (parce que Denis Sassou Nguesso est un Chef d'Etat d'un autre temps) ? Il faut restaurer l'honneur de "l'Homme Africain" insulté à Dakar en 2007 dans un "Discours" inoubliable. Et nous ne pouvons compter que sur nous et sur l'oeil de la Providence pour le faire. Nous pensons que les Bantu d'Afrique Centrale cèdent trop facilement devant la force alors qu'il faut se battre quelqu'en soit le prix parce que le futur n'est pas écrit d'avance. Il faudra bien faire mentir un jour tous ceux qui nous prennent pour des sauvages. Tout ceci ne peut pas durer éternellement : après le Congo Brazzaville, Kinshassa et après Kinshassa Libreville ...etc. Quand est-ce qu'on invente un autre futur pour l'Afrique Centrale ?
Le futur n'est pas écrit d'avance et une fausse paix fait plus de victimes à petits feux qu'une guerre de libération, en principe. Il faut être deux pour vouloir la paix. Toute paix imposée par la force est une fausse paix.

La force armée se déploie au Congo en lieu et place d'une foule en liesse célébrant la victoire d'un des candidats. Jusqu'à quand ?