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Billet de blog 24 juillet 2014

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Gabon / La ville de Port-Gentil ne se remet toujours pas de son traumatisme de 2009

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Aux dernières nouvelles, à Port-Gentil, trois problèmes ne laissent pas de préoccuper les populations de cette ville : l’absence d’éclairage public, la pénurie de médecins dans les hôpitaux et le renforcement de la surveillance policière.

1. Pour ce qui est de l’éclairage public, celui-ci était assuré jusqu’ici par la société SOGEC. Mais, depuis que l’actuel Président du Conseil National de la Communication a pris la responsabilité de l’éclairage de la ville pétrolière via une société qu’il contrôle, Port-Gentil est plongée dans le noir par l’absence d’éclairage public.

Bien évidemment, l’opposition, n’est plus en capacité de dénoncer ce mélange de genre se faisant sur le dos des Port-Gentillais.  Les différents accords de co-gestion de la ville et les adhésions au « Pacte Social » d’Ali BONGO ONDIMBA ont pour conséquence immédiate, que plus aucun acteur ne peut dénoncer valablement le pouvoir gabonais dans la ville pétrolière. Et toutes ces manigances politiques se paieront « cash », soit par l’abstention, soit par la généralisation de la corruption politique, puisque tout le monde semble désormais avoir faim, au point de renoncer aux principes. Et c’est regrettable, bien évidemment.

2. En ce qui concerne, les carences constatées dans les hôpitaux de Port-Gentil, il semble que la plupart des médecins qui officient dans la seconde ville du pays, aient décidé de travailler dans le privé en ouvrant des cliniques. La santé publique est donc plus que négligée par le pouvoir gabonais, à tel point que ce secteur est devenu un moyen de gagner de l’argent plus qu’un service régalien : s’occuper de la population avant toute autre considération. Dans un pays sous-peuplé où l’Etat doit mener  une lutte acharnée contre tous les maladies qui expliquent la stagnation de la démographie du Gabon, ce qui se passe à Port-Gentil pendant qu’Ali BONGO ONDIMBA fait le beau à l’étranger est une source d’inquiétude constante.

La ville de Port-Gentil ne se remet toujours pas de son martyre de 2009

On devrait davantage légiférer dans la matière de la santé et on pourrait lier le financement des études médicales des Gabonais, à un minimum d’engagement pluriannuel au service de la santé publique.  Et c’est ici qu’il faut dénoncer les choix du pouvoir qui a mis à la porte plus de mille agents de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, CNSS (dont de nombreux médecins et infirmière) pour masquer les détournements des oligarques depuis des années à la direction de cette structure.

3. Et pour finir, le pouvoir gabonais a dépêché à Port-Gentil des centaines de policiers ces derniers jours. Et pourquoi faire ? Des éléments perturbateurs  de l’ordre public auraient été introduits au Gabon et notamment à Port-Gentil et les autorités anticiperaient. Ce sont, bien entendu, des fables d’une part ; et d’autre part, il ne faudrait pas que le pouvoir fasse dans la répétition générale d’un nouveau passage en force : intervenir et proclamer le couvre-feu après des troubles qu’ils auront eux-mêmes provoqué ? Cela ne fait pas très sérieux de la part d’un régime qui ne parvient pas régler les problèmes sociaux des populations

Moutoumbila Mousswasswa de l’UPG

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