À celles et ceux qui sont encore dans l’illusion : la reconnaissance de la Palestine ne peut pas être ajournée à septembre 2025 comme l’envisagent la France et le Royaume-Uni, en faisant de ce droit pourtant fondamental un simple outil de négociation diplomatique. Ce retard est indécent face à l’extermination en cours, une insulte à toutes les victimes de la barbarie sioniste. Cette semaine, devant la volonté de plusieurs pays européens de reconnaitre l’État de Palestine, les États-Unis se livrent à des intimidations et des sanctions envers ceux qui osent s'enger sur la voie de la reconnaissance. Pire, Washington va jusqu'à s’en prendre à l’Autorité palestinienne à qui il reproche de «médiatiser» la situation, en d’autres termes de pas se laisser mourir sous les coups de la barbarie de l’armée israélienne.
Pourtant, le génocide est nommé… par la société israélienne elle‑même
Le 28 juillet 2025, deux ONG israéliennes de premier plan, B’Tselem et Physicians for Human Rights‑Israel, ont pour la première fois franchi un seuil historique en qualifiant officiellement les actions d’Israël à Gaza de génocide. Leur conclusion est sans équivoque : « une attaque coordonnée visant à détruire intentionnellement la société palestinienne à Gaza ». Ce constat interne démasque ce que beaucoup de gouvernements refusent encore de nommer.
Famine délibérée, destruction des infrastructures : la preuve du crime
Un comité spécial des Nations unies a conclu qu’Israël utilise la famine comme arme de guerre, ce qui constitue un acte de génocide selon la Convention sur le génocide. Al Jazeera alerte : l’intention d’éradiquer ce qui reste de la société palestinienne est visible dans les bombardements massifs, le démantèlement des hôpitaux et l’organisation du siège.
Le monde occidental culpabilise, mais temporise
Malgré les appels incessants au respect du droit international, la France et le Royaume-Uni attendent… septembre. Le Royaume-Uni conditionne sa reconnaissance à des mesures que l’État israélien ne respecte pas d’urgence : cessez‑le‑feu, levée du blocus, fin de l’annexion de la Cisjordanie. Pendant ce temps, Macron et Starmer cherchent à ménager l’image diplomatique de Tel Aviv plus qu’à exiger justice. La France est devenue ainsi une complice silencieuse du génocide, choisissant de protéger Israël plutôt que les principes qu'elle prétend défendre. Heureusement quelques pays ont le courage de pas attendre que la situation s'enfonce davantage dans l'innommable. Depuis 2023, la Barbade, la Jamaïque, l'Irlande, l'Espagne, la Norvège, la Slovénie, l'Arménie et bien d'autres ont reconnu l'État de Palestine s'inscrivant dans un mouvement international de résistance au génocide.
Colonisation et nettoyage ethnique : une continuité structurelle
B’Tselem affirme que ce génocide s’inscrit dans un régime d’apartheid et de colonisation de longue date contre les Palestiniens, qui touche désormais Gaza, mais menace aussi la Cisjordanie et éventuellement l’ensemble de la population palestinienne sous contrôle israélien. À court terme : déjà 4 % au bas mot de la population gazaouie est anéantie. Cette destruction est planifiée, pas accidentelle.
La reconnaissance de la Palestine doit être un acte de justice, non un levier
Aujourd’hui, « reconnaître un État palestinien » ne doit pas être un outil de pression, mais un acte de responsabilité. Ce droit ne peut être utilisé comme monnaie d’échange envers un État en train de commettre un crime contre l’humanité. L’illusion d’une reconnaissance symbolique en septembre masque l’impunité de l'auteur du génocide.
Ce que vivent Gaza et la Cisjordanie est un génocide, reconnu non seulement par des experts humanitaires et juridiques, mais aussi par des ONG israéliennes courageuses. Ce n’est pas une erreur diplomatique ni un conflit mal interprété : c’est un système d’extermination coloniale, approuvé tacitement par des puissances occidentales.
La reconnaissance de la Palestine doit se faire MAINTENANT, immédiate, inconditionnelle, et accompagnée de sanctions, d'une rupture diplomatique, et surtout d’une reconnaissance claire et officielle de la responsabilité israélienne.
Ce n’est pas seulement un appel moral, c’est un impératif juridique. L’État génocidaire doit être rendu comptables de chaque vie arrachée à Gaza, de chaque quartier rasé, de chaque famine organisée.