Ciblés parce qu’ils sont Palestiniens, trahis parce qu’ils sont Arabes
Le 17 juillet 2025, Israël a une nouvelle fois bombardé un lieu sacré. Cette fois, c’est l’église catholique de la Sainte-Famille, unique église catholique de la bande de Gaza, qui a été visée. Trois morts, dont deux femmes âgées, dix blessés, dont le prêtre Gabriel Romanelli, pourtant en contact direct avec le Vatican. Une église, des civils sans défense, et un tir israélien. Le tout, bien sûr, qualifié d’« accident » par l’armée génocidaire.
Cet événement n’est pas un dérapage. C’est un acte de guerre ciblé contre une minorité religieuse, une persécution délibérée d’une communauté chrétienne arabe, dans le cadre d’un projet génocidaire plus vaste. Et pendant ce temps-là, la caste des soi-disant “défenseurs des chrétiens d’Orient” en France reste muette. Pas un mot. Pas une déclaration. Pas un tweet.
Israël détruit méthodiquement le patrimoine religieux palestinien
Ce n’est pas la première fois. Déjà en octobre 2023, l’église orthodoxe Saint-Porphyre avait été touchée par un missile israélien, tuant 18 civils réfugiés. Depuis le début de l’offensive israélienne contre Gaza, plus de 60 églises et mosquées ont été visées ou rasées. C’est une entreprise de destruction systématique : on tue, on efface, on nie l’histoire, on efface les pierres comme les vivants.
Il n’y a aucune « bavure » ici. Ce sont des frappes sur des lieux connus, identifiés, emblématiques. Israël sait parfaitement ce qu’il bombarde. Il s’agit de terroriser, de déraciner, de détruire toute trace d’une Palestine vivante, plurielle, croyante — musulmane comme chrétienne.
Où sont-ils, ceux qui prétendent défendre les chrétiens d’Orient ?
Où sont les chantres de la "défense des valeurs chrétiennes" ? Où sont la droite, l’extrême droite et les médias qui s’indignent en boucle dès qu’une statue de la Vierge est renversée à Alep ou qu’une église est transformée en mosquée à Mossoul ? Leur silence aujourd’hui démasque leur imposture et leur indignation à géométrie variable est l’aveux d’un racisme ignoble. Il n’y a de place pour l’indignation que si cette dernière sert à attaquer l’islam et les musulmans, à traîner dans la boue d’autres arabes.
La vérité, c’est qu’ils ne défendent jamais les chrétiens lorsqu’ils sont arabes, qu’ils parlent la langue du Coran, qu’ils vivent avec leurs frères musulmans, qu’ils résistent à l’occupation. Leur prétendue compassion ne s’active que quand le chrétien d’Orient peut servir d’arme contre l’islam. Mais quand Israël massacre une grand-mère chrétienne à Gaza, ils détournent les yeux.
Un génocide confessionnel en cours
Ce n’est pas une opinion. C’est un constat. Le bombardement de l’église de la Sainte-Famille est un crime de guerre. Le ciblage répété des lieux de culte chrétiens comme musulmans est un crime contre l’humanité. Ce qui se passe à Gaza, c’est un génocide, au sens strict et juridique du terme.
Et pendant que les bombes tombent, pendant que les prêtres enterrent leurs fidèles sous les gravats, l’Occident regarde ailleurs. Certains ferment les yeux par lâcheté, d’autres par complicité idéologique. Mais le silence est une forme de soutien actif à l’oppression.
Nous ne nous tairons pas
À UPM, nous dénonçons avec force :
- Le bombardement délibéré de lieux saints à Gaza par l’armée israélienne ;
- Le silence complice des élites politiques et médiatiques françaises ;
- L’hypocrisie crasse des figures publiques qui ne défendent les chrétiens d’Orient que quand cela leur permet de frapper l’islam.
Nous appelons toutes les voix sincères, croyantes ou non, à dénoncer le ciblage des chrétiens palestiniens et à réclamer des comptes à Israël et à ses alliés occidentaux.
Être chrétien à Gaza, c’est être doublement visé : par les bombes de l’occupant, et par la trahison de ceux qui, ailleurs, prétendent les défendre.
Nous ne les laisserons pas seuls.