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Billet de blog 20 septembre 2025

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De Sabra et Chatila à Gaza : l’apocalypse répétée contre le peuple palestinien

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Le 06 juin 1982, l’armée sioniste envahit le Liban. Il ne s’agit pas de 3000 combattants équipés d’armes légères comme ce fut le cas des Hamas du 07 octobre 2023.
Il s’agit de 76 000 soldats armés de 800 chars de combat, de 300 blindés lourds, d’une bonne centaine de canons lourds, de 320 avions d’attaque au sol et de plusieurs dizaines de bâtiments de guerre. Un terroriste lambda parmi les soldats israéliens raconte : « dans mon blindé avançant vers Beyrouth nous tirions sans relâche à droite et à gauche, on tirait sur tout ce qui bougeait ou dans le vide ». 8 jours après leur pénétration au pays du Cèdre, l’armée génocidaire du Tsahal arriva à Beyrouth, s’ensuivirent 3 mois de siège total de Beyrouth Ouest. Ni eau, ni électricité, ni nourriture ne sont autorisées.

Un bateau affrétant une aide humanitaire médicale fut ciblé et intercepté par l’armée coloniale avant qu’il n’atteigne le port de Beyrouth. Manifestement le terrorisme maritime israélien n’a pas commencé avec les bateaux Mavi Marmara, Handala, Madeleen ou Soumoud.
Publiquement, Israël réclamait la reddition de la résistance armée palestinienne et libanaise. C’est simple disaient les Israéliens, ils lâcheront le Liban si les Palestiniens capitulaient. Le désastre humain, ce n’est pas eux les responsables, non, ce sont bien les Palestiniens qui ciblaient leur armée génocidaire et leur territoire fraîchement occupé.

Toujours le même récit insultant, ridiculement terroriste et suprématiste que répètent les sionistes et, avant eux, les Européens au Levant et au Maghreb. L’Occident ou son petit sous-traitant sioniste envahit ton pays, assiège et détruit tes villes, tue et affame tes enfants et tes parents, et si tu oses résister, il vous broie tous, tu vivras l’apocalypse et ce sera lui le dieu qui le déclenchera.
Entre juin et août 1982, Beyrouth résiste, mais commit ensuite sa pire erreur, croire les négociants israéliens, croire les garants occidentaux et arabes. On lui promet la paix si les résistants quittaient la ville. L’accord est conclu, garanti par les grandes puissances, par les pseudos-États arabes, ainsi que par l’ONU. Chose faite, des Casques bleus français, italiens et américains rentrèrent au Liban pour superviser la sortie des résistants palestiniens vers là où ils ne pouvaient plus résister, vers Tunis. Par la même occasion, ils démantèlent et déminent les ouvrages militaires de la résistance assurant jusque-là un minimum de protection aux camps de réfugiés.

Parmi ces camps figure Sabra et Chatilla, un des plus grands camps de survivants palestiniens du premier génocide, le premier holocauste commis par les sionistes en 48, le génocide qui leur a permis de se faire reconnaître comme État par les grandes puissances de l’ONU. Il fut ensuite alimenté par d’autres survivants palestiniens d’un autre gros massacre commis en septembre 1971, cette fois par un petit harqui arabe agissant pour le compte des occidentaux, le roi Hussein jordanien, un king d’un autre pseudo-État artificiel sécuritaire créé par l’Angleterre lors de sa macabre colonisation de la région.

Le 16/09/1982, deux semaines après la sortie du dernier combattant palestinien de Beyrouth, un nouvel holocauste sioniste fut, pire que l’apocalypse cette fois-ci, anéantissant Sabra et Chattilla.
3 jours non-stop, l’inimaginable des atrocités est commis contre les survivants de la guerre et de la famine.
3 jours non-stop, les troupes du général Ariel Sharon, célèbre Premier ministre israélien des années 2000, encerclaient le camp et empêchaient la fuite des gens, pendant que leurs sbires massacraient.
3 jours non-stop, le Tsahal éclairait le camp avec ses bombes éclairantes, pendant que leurs collabos libanais réalisaient l’apocalypse.
3 jours non-stop, ni les Casques bleus, ni l’océan de micro-États policiéro-militaires arabes, ni les garants occidentaux des accords de paix n’agirent pour arrêter l’inqualifiable crime commis contre l’humanité, se déroulant sous leurs yeux et leurs canons à Beyrouth.
3 jours non-stop, de viol, d’éventrement, d’éradication sadique de familles entières dans leurs propres logements de réfugiés.
Ce qui revient le plus parmi les témoignages postapocalyptiques, ce sont les femmes enceintes éventrées.
Ce qui colle le plus à la mémoire de tout humain, ce sont les images des cadavres entassés devant les maisons et dans les ruelles du camp de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatilla.
Aujourd’hui le même scénario macabre se répète, une nouvelle apocalypse frappe depuis deux ans le plus grand des camps de réfugiés du monde, le plus grand des camps de concentration du monde, Gaza l’enclave. Les puissants de ce monde ont décidé cette fois-ci d’en finir avec les survivants de l’holocauste occidentalo-sioniste de 48 et 67. Pire, ils accusent la résistance armée d’en être responsable.
On leur demande de capituler afin de préserver la vie des survivants.
On leur propose de fuir vers un territoire voisin tenu par un des pires collabos arabes, le pire harqui que les Arabes n’aient jamais connu.
On les pousse vers le désert du Sinaï, un désert tenu par le petit ami à Hollande et à Macron, le petit maréchal lanceur de flamme, cramant à vif tout manifestant s’opposant à son coup d’État de 2013.

Mais les Palestiniens ont appris la leçon. Après Sabra et Chatilla de septembre 1982, après le Septembre noir jordanien de 1970, mieux l’apocalypse des bombes que les couteaux et fusils des collabos. Tous les pseudos-États arabes sont unanimes depuis le 07 octobre et bien avant, ainsi que leurs patrons occidentaux : qu’on en finisse avec la Palestine. On ne veut plus d’Arabes fiers et résistants. Qu’on répète Beyrouth 82, que les combattants palestiniens capitulent et que les Palestiniens s’évaporent. En fin de compte, ils ne sont que des Arabes, ils ne sont que des musulmans. Qu’ils disparaissent et que nous continuions à profiter de leurs terres et de leurs richesses.

Les Palestiniens ont très bien compris cela, qu’ils soient résistants par la survie ou par les armes, mieux mourir que capituler.
Et ils ne lâcheront pas l’affaire, et nous non plus. Et ça pour une simple raison, nous ne laisserons pas tomber notre humanité, nous ne laisserons pas tomber notre droit à la vie fière.
Nous et la Palestine vivrons, nous et la Palestine vaincrons.

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