Voilà ce que livre un quotidien écrit au public sur la situation à PSA :
"Compétitivité: ce que PSA propose aux syndicats
Publié le 25-09-2013 à 10h12 - Mis à jour à 15h00
Par Challenges.fr
Le groupe s'est engagé à maintenir ses usines d'ici 2016 en France, et à y réaliser pour 1,5 milliard d'euros d'investissements industriels, dans le cadre des négociations avec les syndicats d'un nouveau contrat social.

Philippe Varin, président du directoire de Peugeot-Citroën Challenges
PSA Peugeot Citroën s'est engagé, mercredi 25 septembre, à augmenter sa production en France et à y maintenir ses usines d'ici 2016, en contrepartie des efforts demandés aux salariés dans le cadre de la négociation d'un nouveau contrat social. "En cas de signature de l'accord, PSA Peugeot Citroën s'engage à maintenir son activité en France à l'horizon" 2016, selon un communiqué. Le premier constructeur automobile de l'Hexagone prévoit de fabriquer environ 930.000 unités dans ses sites français cette année.
En 2016, ce niveau de production devrait augmenter et atteindre environ "un million de véhicules", selon un communiqué. "Ce niveau d'activité permet de disposer d'une visibilité suffisante pour s'engager également à maintenir l'activité de toutes les usines terminales et organes mécaniques de PSA Peugeot Citroën en France" à cette date, annonce la direction, qui ajoute qu'"aucune fermeture ne sera réalisée".
L'usine d'Aulnay pas concernée
Cet engagement ne concerne pas l'usine d'Aulnay, dont la fermeture a été annoncée en juillet 2012 et sera effective début 2014. Le groupe prévoit de lancer "au moins un nouveau modèle dans chacune des usines terminales (d'assemblage, NDLR) en France, ce qui porte l'engagement de pérennité des sites au-delà du plan moyen terme 2016", ce qui s'accompagnera de "1,5 milliard d'euros d'investissements industriels" dans ses usines françaises entre 2014 et 2016, "soit un niveau supérieur à l'investissement industriel réalisé ces trois dernières années".
Concernant la recherche et développement, PSA promet de maintenir "75% de son volume d'activité" dans l'Hexagone, toujours à l'horizon 2016 et l'activité de tous ses sites de R&D. Le constructeur automobile, en grave difficulté, négocie avec ses syndicats un nouveau contrat social qui prévoit une modération salariale avec notamment un maintien du gel des salaires en 2014, une annualisation du temps de travail et des RTT et une plus grande flexibilité.
Opel prévoit de produire dans l'usine Peugeot de Sochaux
Par ailleurs et dans le cadre de l'alliance stratégique entre PSA et General Motors, Opel, la filiale européenne du constructeur américain, prévoit de produire chez Peugeot, à Sochaux, le remplaçant de son monospace Zafira, rapportent Les Echos citant "plusieurs sources".
En échange, Citroën attribuerait la future génération de son monospace C3 Picasso à l'usine d'Opel à Saragosse, en Espagne, ajoute le quotidien dans son édition de mercredi. Ce petit modèle est pour l’instant fabriqué à Trnava, en Slovaquie.
Personne n'était joignable dans l'immédiat auprès de Peugeot pour commenter cette information.
Depuis l'annonce de leur alliance, en février 2012, PSA et GM ont lancé plusieurs programmes de production sans avoir jusqu'ici annoncé où ces voitures développées en commun seraient fabriquées.
Une nouvelle réunion de négociation sur la compétitivité est prévue au siège de PSA mercredi, portant notamment sur la charge des usines françaises du groupe.
D'autant que "la production conjointe de ces deux véhicules, sur des plates-formes de PSA, ne sont pas neutres en termes de volume. En 2012, le site de Bochum en Allemagne avait produit 105.000 Zafira (dans ses deux versions, classique et Tourer). Le C3 Picasso s’est produit à 83.700 exemplaires en 2012, majoritairement à Trnava (il est également assemblé au Brésil)", note le journal.
(Avec Reuters et AFP)
Et Voici ce qu'il en est exactement par le communiqué de la CGT PSA :
"Négociations accord compétitivité PSAPeugeot-Citroën Zéro engagement sur l’emploi et annonce de délocalisations !
La CGT appelle les salariés à se mobiliser.
Lors de la réunion du 25 septembre 2013, M. Varin PDG de PSA devait prendre des « engagements » sur l’emploi en contrepartie des reculs sociaux que les salariés devraient accepter dans le « nouveau contrat antisocial ».
En fait de contreparties, les organisations syndicales n’en ont eu aucune, et au contraire c’est la poursuite de délocalisations qui a été annoncée.
Engagement virtuel n° 1 de M. Varin : 1 million de voitures PSA produites en France en 2016.
En réalité, il ne s’agit pas d’un engagement mais d’une « prévision qui reste soumise à la validité des hypothèses de marché ».
Cette prévision est sensiblement inférieure aux 1 220 000 voitures annoncées pour 2016 lors du Comité central d’entreprise du 25 octobre 2012.
Ce chiffre dissimule une annonce plus grave : M. Varin annonce que la ligne C de Citroën (remplaçantes de C3 et de C4) ne sera pas produite en France, ce qui risque d’être lourd de conséquence pour les sites de Poissy et de Mulhouse, qui produisent des véhicules de segment B.
A ce titre, la répartition des productions avec GM, et notamment la fabrication de C3-Picasso à Saragosse (que M. Varin ne confirme pas encore) cache un jeu de chaises musicales au détriment de l’emploi en France.
Engagement virtuel n°2 de M. Varin : Maintien de toutes les usines terminales (Sochaux, Mulhouse, Poissy et Rennes) à l’horizon 2016 avec l’annonce d’un nouveau modèle sur chaque site[1].
M. Varin précise que le maintien des sites ne signifie pas le maintien de toutes les lignes de production. Il précise qu’en deçà de 250 000 véhicules sur un site, le passage en « mono-flux » sera examiné…
Maintien de toutes les usines « mécanique et brut ».
M. Varin précise que cet engagement ne concerne pas les « déménagements d’activité ». Les dispositions de mobilité forcée que la direction PSA veut inclure dans le « nouveau contrat antisocial » ne peuvent que renforcer les inquiétudes sur ce point.
Engagement virtuel n°3 de M. Varin : un investissement de 1 milliard sur 3 ans
Rappel : le niveau d’investissement PSA 2012 s’est élevé à 3,4 milliard €. Un engagement de 330 millions en France au cours des 3 prochaines années cache en réalité la priorité donnée au développement dans d’autre partie du monde.
Ce désinvestissement se traduira notamment en matière de boite de vitesse :
M. Varin annonce sa décision de ne pas produire en interne les boites automatiques DCT, au détriment du site de Valenciennes qui avait été sélectionné pour cette production.
Ces boites de vitesses seront donc achetées à des constructeurs étrangers.
Sur l’emploi
Le seul engagement que la direction prend sur l’emploi est de le réduire sur tous les sites. Et le nouveau contrat antisocial précise qu’il n’exclut pas le recours non seulement à des plans de départs volontaires mais aussi à des PSE, avec licenciements contraints.
La CGT considère que ces nouvelles annonces, même sous leur tenue de camouflage, vont à l’encontre de l’emploi et de la pérennité de certains sites.
Nous appelons les salariés à ne pas se laisser enfumer par ce marché de dupes, et à rester mobilisés pour de véritables garanties d’avenir et contre le nouveau contrat de recul social.
Après le succès de la mobilisation du 18 septembre dernier, nous appelons les salariés à participer à une nouvelle journée d’action dès la semaine prochaine dans tout le groupe PSA.
Paris, le 25 septembre 2013
[1] Précision : c’est l’annonce qui interviendra avant 2016, pas la mise en production."
Ha ! les chiens de garde du capital ...