J'ai envoyé hier un bref message à la France Insoumise, au parti Socialiste et au parti Communiste Français pour leur dire qu'en cas d'élections anticipées je ne voterai pour aucun de ces partis de gauche (EELV compris) si leur désunion persiste. Pour que les choses soient claires je précise que je ne voterai pas davantage pour le centre-droit, la droite ou l'extrême-droite
(Je n'ai malheureusement rien pu envoyer à EELV, non que je veuille les ignorer, mais je n'ai pas trouvé sur leur site de formulaire de contact, et l'adresse mail finalement dénichée après recherche débouche sur une erreur ("spam" ou quelque chose de ce genre) après envoi du message.)
Je vote "à gauche" depuis que je vote. Ces dernières années je me suis trouvé plus proche du Parti de Gauche d'abord, de la France Insoumise ensuite, que j'ai soutenus par mon bulletin de vote, par quelques dons et par pas mal de militantisme actif. Il est arrivé, au gré des diverses alliances et combinaisons électorales, que je milite avec des camarades du PCF ou des Verts - plus rarement du PS.
Aujourd'hui je ne comprends absolument pas la désunion des partis "de gauche" au vu des problèmes et menaces qui sont devant nous. Je n'énumère pas : on connait la situation du pays, des relations internationales, de l'évolution du climat etc. tout cela abondamment documenté par Mediapart, entre autres. Je ne crois pas qu'une coalition de gauche, si elle arrivait au pouvoir, serait capable de détourner tous ces dangers. Elle aurait au moins le devoir d'essayer. Je suis certain (pas besoin d'être expert en politologie) que désunie elle laissera un boulevard à la droite et à l'extrême-droite, qui pourront poursuivre leurs politiques destructrices.
Je ne cherche pas à savoir qui est le premier responsable de cette désunion, n'en ayant ni le temps ni le goût. Je vois simplement que les uns ne veulent pas des autres, ni les autres des uns, et qu'aucun des partis concernés n'appelle clairement, résolument et avec persistance à l'union. Ce n'est pas sérieux, c'est irresponsable et c'est criminel, dans les temps que nous vivons. C'est aussi prendre les électeurs pour des imbéciles. Après avoir chanté le Nouveau Front Populaire avec les accents de Jaurès et de Blum, après avoir solennellement appelé au "barrage" contre l'extrême-droite, voilà qu'on se disperse à nouveau quelques mois plus tard dans des querelles byzantines et des rivalités d'appareils et d'influence.
Je ne prêterai donc plus mon concours à cette triste farce.