NOUS SOMMES EN GUERRES
Celle contre l’extrême droite, nous savons que c’est la vôtre parce que vous avez toujours refusé de céder à l’air du temps, et même si vous avez su garder la distance qui sied à toute presse digne de ce nom, vous avez toujours mené ce combat pour convaincre vos lecteurs qu’elle était sans issue et niait les valeurs humaines auxquelles vous êtes attaché. Vous avez appelé à lui faire barrage, souvenez-vous. Elle est loin d’être gagnée.
Celle contre Macron, le système qu’il défend, qui flirte avec l’extrême droite mais surtout qui, plus pernicieusement, avec l’aide de ses conseils étrangers et des oligarques français qui tiennent la presse, celle que vous dénoncez comme étant aux ordres, voudrait faire prendre aux français des vessies pour des lanternes. Les derniers articles sur son bilan, ses promesses, son meeting, ses cabinets conseils, les grosses ficelles etc … lèvent définitivement les doutes que nous aurions pu avoir sur des attaques qui au bout du compte se seraient évanouies pour le second tour. Cette guerre là, qui est la vôtre aujourd’hui, est loin d’être gagnée.
Quand il y a guerre, quand il y a invasion comme en Ukraine, seule la résistance est concevable, acceptable, souhaitable. Se taire, tergiverser est impensable ? Ne pas prendre position c'est faire le jeu de l'envahisseur.
Les ennemis, vos ennemis sont clairement désignés, identifiés.
Il est temps de soutenir haut et fort celui qui peut éviter la défaite, la débâcle, le désastre, l'occupation par les forces qui veulent continuer à s'approprier notre pays, notre travail, nos vies.
Il est temps d’entrer en résistance. Comment un journal peut-il le faire ? En prenant fait et cause pour ceux qui combattent, qui défendent cette France que l’ennemi veut jeter aux orties, asservir, diviser, exploiter jusqu’au dernier euro, au mépris des « riens » et de la fraternité qui peut unir un peuple.
Votre devoir comme le fait Zelensky, comme l’a fait De Gaulle, c’est d’appeler à la résistance et sortant d’une neutralité qui n’est plus de mise, soutenir les forces qui se battent chaque jour pour bouter ces ennemis hors du pouvoir et, en l’état de la gauche et des sondages, déclarer Mélenchon seul candidat porteur de cette chance de les vaincre.
Vous avez su vous battre contre de plus grands que vous, vous avez montré que les combats légitimes doivent être menés jusqu’au bout. Vous avez ce pouvoir, cette notoriété acquise durement au fil des années malgré les embûches.
Ce dernier pas serait celui d’une ère nouvelle pour vous sûrement, mais pour tous ceux qui vous remercieraient, vous admireraient et vous respecteraient pour ce courage dont seuls les grands hommes sont capables.
Ne ratez pas le train de l'histoire.
Mediapart, journal de la Nouvelle Résistance, honneur et respect monsieur Plenel.
Un vieil abonné qui serait fier de vous parce ne voulant ni Macron ni Le Pen vous oseriez le dire, le clamer. Dire pour qui il faut voter le 10 avril. Il est encore temps.