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Billet de blog 7 mars 2022

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Le collège unique, NON ! L’élève unique, OUI!

Je n’ai aucune compétence particulière, aucun diplôme, aucune qualification officielle pour m’exprimer sur ce sujet. Je suis autodidacte, spécialiste en tout, autrement dit en n’importe quoi ou en rien, donc a priori incompétent mais pouvant encore penser et m’exprimer. J’ai la chance d’être abonné à Mediapart et j’en profite. Je n’ai que mon vécu (j’ai 73 ans), quelques utopies et mes rêves.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je fais un rêve récurrent où je suis Ministre de l’Éducation Nationale.

C‘est pratique, ça n’engage à rien.

D’abord je commence par changer son nom en Ministère de l’épanouissement individuel.

Je rebaptise le collège comme l’indique le titre de mon billet.

On se trompe fondamentalement, on veut créer, améliorer une structure, mettre en œuvre un outil optimal dans lequel on fera passer tous les élèves pour ce que l’on pense être le meilleur pour eux.

Non, il faut raisonner à l’envers, ce ne sont pas eux qui doivent s’adapter au système mais le système qui doit s’adapter à eux, y compris et surtout de façon personnalisée et individuelle.

N’oubliez pas, je rêve. Cela me permet de croire que c’est possible au-delà du souhaitable.

Comment ?

Là, je rentre dans le concret.

Fin des 4 classes du collège, de la 6ème à la troisième et surtout disparition de la référence à l’âge qui stigmatise les redoublants en les opposants aux autres. Aucun âge de référence. Respect de la carte scolaire.

Création d’une structure qui sera la colonne vertébrale du système. Tout élève après l’école primaire serait affecté dans une groupe avec un référent dont la mission serait de l’accompagner tout au long de sa scolarité sans que là aussi la notion de temps passé à atteindre les acquis recherchés ne soit la référence. En fait, une évolution du professeur principal qui assurerait à chacun, sans avoir en charge les matières principales, qu’il est en mesure de bénéficier d’un enseignement adapté à ses capacités et à son développement personnel. Il prendrait également en charge tout ce qui fait société, les relations interpersonnelles, l’ouverture aux autres, la réciprocité du respect des autres ...

Oh la belle idée, mais comment faire concrètement ? En rêve, tout est possible.

Pour finir de faire disparaître la notion d’élèves en avance ou en retard, les programmes seraient découpés modules trimestriels. A la fin de chaque trimestre, il serait décidé si chaque élève, pourrait accéder au module supérieur. Chaque matière serait évaluée indépendamment des autres et un échec dans l’une n’empêcherait pas de progresser dans les autres. Le redoublement ne serait pas « punitif » mais le moyen de laisser à chacun le temps de progresser à son rythme. Pas d’année perdue, une simple adaptation aux capacités de chacun. Le bénéfice d’un tel système me paraît évident. Nul élève ne décrocherait de façon définitive dans une ou plusieurs matières et surtout, les professeurs auraient en face d’eux des classes homogènes. L’hétérogénéité serait gérée par le système et chacun, élèves et profs ne pourraient qu’en être satisfaits.

L’évolution des classes actuelles par tranche d’âge vers des modules de niveau permettrait à chacun d’avancer normalement ou plus vite même, certains proposant en 3 mois ceux que d’autres proposent en 6, dans les matières où ils sont à l’aise ou excellent. Pour ceux qui ont des capacités différentes dans un matière ou l’autre cela leur permettrait d’être dans des classes où ils sont toujours en mesure de progresser.

Pour mieux comprendre, par exemple, en matière non intellectuelle, la pratique du sport, il me paraît plus opportun de regrouper les élèves par discipline et par niveau, et adapter les modules aux capacités physiques de chacun.

Je pense que c’est vrai aussi pour les autres matières.

Comment « sortir » du système ?

Il suffit de définir le nombre et le niveau des modules pour s’orienter dans la suite des études. Ce système pourrait ne pas se limiter au collège mais continuer jusqu’à l’accès aux divers enseignements technologiques ou universitaires. Plus de bac, le cursus de chaque élève garantissant ses capacités à poursuivre ses études.

Ce système s’inspire en partie des Unités de Valeur des universités.

Son succès dépend essentiellement des nouveaux profs référents qui accompagneront les mêmes élèves tout au long de leur scolarité. C’est sur eux qu’il faudra investir, il y a sûrement assez de prof pour assurer la partie purement didactique, technique de l’enseignement et le fait qu’ils n’aient plus en face d’eux que des classes homogènes redonnera peut-être un nouvel élan à ceux qui passent plus de temps à régler les problèmes qui seront pris en charge par le prof principal référent.

Il reste le problème avant que mon rêve ne s’évanouisse du comment et combien ça coûte ?

Il n’est pas nécessaire que ce soit mis en place d’un coup partout. Une période d’expérimentation avec deux établissements par académie par exemple, un en zone « normale », l’autre en zone difficile avec respect de la carte scolaire, permettrait de mesurer les effets attendus et espérés.

Comment ?

C’est seul un choix politique, la volonté de sortir du prêt à penser et de replacer l’enfant, l’ado, le futur humain, le citoyen en construction au centre du dispositif et cesser de vouloir le faire rentrer dans un moule. Le seul but c’est bien de lui donner les meilleures chances de faire éclore le meilleur en lui, même si chacun n’ayant pas les mêmes capacités, cela ne justifie en aucun cas de le priver des moyens de tirer le meilleur de lui même.

Combien ça coûte ?

Je ne sais pas et si je voulais le chiffrer cela dépasserait mes compétences.

Ce que je sais par contre, c’est qu’en face du coût, il faudrait estimer les bénéfices à venir pour notre société et surtout pour chacun de nos enfants.

C’est par eux, grâce à eux que les défis qui les attendent pourront être relevés, non par quelques uns mais par tous, à la mesure des moyens de chacun.

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