Mediapart 200 000 abonnés, franc succès et conséquemment entreprise fort lucrative.
Un peu comme ce grands magasins et enseignes où se ruent des clients fortement motivés pour bénéficier des promotions du jour, des dernières nouveautés, de ces produits qu’on ne trouve pas ailleurs, ces exclusivités tant convoitées et que l’on pourra être les premiers à faire savoir qu’on en est les privilégiés détenteurs.
Alors pas question que des enfants turbulents viennent troubler la douce ambiance marketée propice à une surconsommation qui va bien au-delà des besoins essentiels. Ici, il faut que règne calme et carte de fidélité puis bancaire, crédit et paiements par mensualités. Le paradis, d’autant que l’on a l’art, la manière et le savoir-faire pour proposer ce que les chalands attendent. Les produits d’appel sont au détour de chaque rayon et une équipe est spécialisée dans la recherche de ces pépites.
Il faut que les enfants s’amusent, on leur laisse une grande liberté, ils peuvent jouer, se chamailler, faire du bruit (l’endroit est à part et bien isolé) dans certaines limites quand même, le règlement est affiché et leur est expliqué, rappelé à chacun de leurs jeux. Et en cas de manquement, ils sont mis au coin, privé de l’objet du délit ou mis en quarantaine. De nombreuses récidives peuvent même amener à leur interdiction définitive. Cela fait bien perdre quelques clients, parents ou amis de la famille, mais comme le nombre des fidèles ne cesse d’augmenter, c’est le prix à payer pour la tranquillité de ces derniers et pour le business.
Liberté, liberté des échanges, de dire, contredire, la garderie est un formidable produit d’appel qui rapporte beaucoup plus qu’il ne coûte, surtout que là aussi, ils ont les moyens de n’y recueillir que des enfants bien élevés qui ne dénotent pas dans l’ambiance du magasin. On veille à ce que leur liberté s’arrête là où commence celle de leurs parents.
Utopart, abonné turbulent.