J'avoue que ce matin j'ai la nausée.
Tant de morts pendant des années qui n'ont pas dérangé grand monde et aujourd'hui une hécatombe. Finalement, c'est le raccourci du temps qui rend ces évènements insupportables. Mais rien n'est changé, ce n'est que la concentration en quelques heures, quelques jours de ce que nous refusions de voir ou plutôt que nous acceptions tant que notre confort moral et matériel n'était pas perturbé.
Peut-être est-ce finalement "un mal pour un bien" et que ce bras de fer mortifère amènera, après les réactions extrêmes à chaud, à une prise de conscience de la communauté internationale, des partis politiques, des citoyens et de la communauté humaine, que cette oppression d'un peuple sur l'autre ne peut perdurer.
Je suis peut-être, sûrement même, un doux rêveur, un optimiste ou un utopiste. Il faudra pourtant que les puissances qui prétendent diriger ce monde dont la solidarité envers les seuls israéliens montre que c'est leur seul ordre qui est légitime, rendent des comptes, soient contraints de changer leur logiciel sous peine d'avoir à recourir de plus en plus souvent à l'usage de la force pour le maintenir.
Je ne crois pas qu'il faille compter sur eux.
Alors, à terme, nous serons tous des palestiniens, des terroristes, comme ils disent.