Oui, le discours du premier ministre sur les obsèques me paraît sensé. Vous vous doutez sûrement que ma façon de faire semblant de l'approuver traduit en fait mon désaccord, disons plutôt que je le trouve d'une part inopportun, et d'autre part je pense qu'il est l'illustration des raisons pour lesquelles le covid 29 est aussi à l'aise pour nous "terroriser" (on parle de guerre) et nous soumettre à sa tyrannie sanitaire.
En clair, interdire aux proches, à la famille, d'enterrer ses morts, et laisser des transports en communs où les gens sont au touche à touche, se retrouver confinés entre collègues venant de toutes parts, pour aller travailler le plus souvent sans protection, organiser un vote et refuser des obsèques, oui, nous sommes bien dans ce modèle sociétal que l'on nous impose depuis des décennies et où avec Macron, on atteint la forme la plus abjecte de la déshumanisation au profit de quoi ?? du profit bien sûr.
J'ai perdu mon fils en août 2018. Je peux vous dire que j'aurais préféré aller en taule que de ne pas l'accompagner là où il est aujourd'hui et partager ma peine avec celles et ceux qui l'ont aimé.
Oser dire, droit dans les yeux, sans sourciller ni faiblesse, ni expression sincère de la moindre compassion, ce qu'il a répondu à la journaliste montre si c'était nécessaire que c'est une pierre (ciselée à l'ENA) qu'il a à la place du cœur. C'est un aveu de l'inhumanité de ce modèle qu'ils veulent à tout prix nous imposer, y compris et jusqu'au refus de nous laisser "vivre" la mort de ceux qu'on aime.
Réfléchissez, y compris vous docteur Philips, sortez de votre récupération par le système qui vous a fait malgré vous et par honnêteté j'en suis sûr, le héraut de la prévention nécessaire, indispensable pour lutter contre cet ennemi sournois.
Oui, réfléchissez, et dites moi à quel moment vous avez accepté que l'on laisse les gens aller bosser et risquer la diffusion du virus et avez-vous estimé que les obsèques étaient plus dangereuses pour la société au point de les interdire.
Dites mois en quoi, 264 morts à hier, multiplié par 10 ou 20 pour les gens qui vont les accompagner, soit allons, voyons grand, 1000 personnes contribueraient à plus de contamination que des millions de travailleurs se rendant quotidiennement là où ils n'ont pas le choix de ne pas aller.
Oui, on nous montre bien que l'homme n'est rien, vous vous souvenez, ces "riens". Que la priorité est ailleurs.
Si vous avez vécu la mort d'un de vos proches dans vos bras, lui tenant la main, cherchant dans son regard un dernier adieu, une dernière lueur d'amour, un dernier geste à lui apporter pour le rassurer, l'aider, vous ne pouvez accepter ce discours froid qui, en fait, est une façon de nous imposer le modèle de société qui leur permet de nous soumettre et nous exploiter. Ce sont des salauds et ils en donnent ici la preuve à celles et ceux qui n'auraient pas encore compris.
Il ne faut pas s’étonner (et il ne faudra pas leur pardonner) qu’ils aient mis l’homme, l’humain au dernier rang de leurs préoccupation, du monde merveilleux qu’ils nous proposent et au fil du temps nous imposent.
En refusant aux familles de faire le deuil de la perte d’un être aimé, d’un proche, ils vont nous pousser à faire le deuil de leur société de merde.
Le covid 19 les a démasqués. Il aura au moins ce mérite et si je meurs, ce n’est pas Philippe qui m’empêchera d’assister à mes obsèques.