L'écarter en cette période préélectorale, n'est à mes yeux, que le choix par une presse non indépendante de faire taire toute voix qui peut porter ombre à ceux qu'elle s'est donné pour mission de défendre et maintenir aux manettes pour continuer à profiter de ce libéralisme qui leur remplit les poches.
Mettre le doigt dessus et s'insurger contre de tels agissements me semble être le devoir de Mediapart. Ne pas considérer cette censure et la dénoncer pourrait signifier qu'elle est acceptable. Qui ne dit mot consent.
Bien sûr, Bourdin n'est pas un révolutionnaire, un extrémiste, Mediapart non plus.
On doit cependant lui reconnaître une vertu. Il sait faire dire à ses invités ce qu'ils n'ont pas envie de dire et quand il n'y arrive pas, leurs silences ou leur déni font mouche et mettent à jour leur duplicité, voire leur malhonnêteté. C'est aussi ce en quoi Mediapart excelle.
Alors il est temps que, le weekend passé , la rédaction nous ponde un article où les doutes légitimes quant à la motivation de cette décision soient exprimés par nos journalistes et qu'ils rappellent que toute censure implique toujours la question du pourquoi.
Mediapart, Bourdin, au fond, même combat.
J'espère.
Je n'oublie ni ne minimise la situation de la plaignante, et si la justice devait faire passer Bourdin du statut de présumé innocent à coupable, il devrait en rendre des comptes, comme tout citoyen. Cependant, la lenteur de la justice et le moment où cette "affaire" fait surface m'interrogent.
Il sera déclaré coupable ... ou innocent après les élections, en attendant il est mis à l'index au grand bonheur de ceux qu'il pourrait déranger.