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Billet de blog 25 mars 2022

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Fiction : MOI FABIEN ROUSSEL JE ME DÉSISTE SANS CONDITION EN FAVEUR DE MÉLENCHON.

Mise à jour: Si Macron avait malgré cela été élu, Fabien Roussel serait en bien meilleure position pour négocier aujourd'hui.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Suite du chapô, limité à 400 caractères : En ce sens je vous encourage à la plus grande prudence, le rejet me paraissant même l'antidote le plus efficace.

Adresse à la modération : Ai-je bon ce coup-ci ? 😇

Si j'étais Roussel, voila ce que je déclarerais :

Chers amis, chers camarades,

L’heure est grave, très grave.

Ce n’est pas la gauche qu’il faut sauver, c’est le peuple qui souffre, martyrisé depuis des décennies, à qui nos derniers gouvernants ont fait subir en cinq ans la pire régression sociale que nous ayons vécue.

Et nous nous apprêterions à lui redonner les clefs de la maison pour qu’ils achèvent leur sale boulot.

Non, pas question.

Comme vous le savez je n’ai aucune chance de passer le 1er tour du 10 avril. Vous savez aussi qu’un candidat de notre bord, même si nous n’avons des désaccords parfois importants sur certains points, a de grandes chances d’être au second le 24 avril car toutes les voix qui se seraient portées sur moi lui permettraient sûrement de passer devant les autres et de se retrouver face à Macron.

Sans cela nos idées, les nôtres et les siennes, qui défendent le peuple seraient absentes du débat et nous nous trouverions dans une situation désespérante.

Vous êtes peut-être surpris de mon choix, voire en colère, d’autant que je le fais sans condition avant ce premier tour.

Je vous comprends, mais écoutez-moi ou lisez moi jusqu’au bout.

Si je me maintiens, outre le risque de voir Jean-Luc Mélenchon, donc une grande partie de nos idées hors course, nous, parti communiste et moi, son candidat, seront immanquablement désignés comme responsables de cet échec ce qui risque de nous coûter fort cher lors des législatives même s’il y aura des tentatives d’union, ce qui ne sera pas forcément facile entre partenaires qui, adversaires la veille, voudront faire peser notre responsabilité dans les accords à trouver. Des discussions d’un vieux couple qui après une période de séparation tumultueuse tenterait de se rabibocher. Vous imaginez le tableau. Il est toujours plus facile et valorisant de s’entendre après un succès que suite à un échec.

Si je me maintiens et s'il est au second tour sans que je me désiste, nous ne pèserons pas grand-chose. Il aura réussi le tour de force de se passer de nous et nous le payerons cher, très cher. Nous risquons même de ne plus exister.

Si je me désiste sans condition pour le premier tour, nous communistes, fidèles à nos valeurs, mais avant tout soucieux du bonheur pour le plus grand nombre, pourrons peser dans une négociation que je m’engage auprès de vous à avoir avec Jean Luc Mélenchon. Vous me connaissez, vous avez je pense, apprécié ma pugnacité, mes convictions. Vous avez mesuré ma détermination à atteindre un but même lorsqu’il semble hors de portée.

Fort de ce geste qui montre que  le bien-être collectif passe et passera toujours avant nos intérêts personnels, nous pourrons exister autrement que dans des sondages préélectoraux. Et même si Macron est finalement réélu nous pourrons trouver des accords pour les législatives plus faciles à concrétiser entre partenaires qu’entre vieux adversaires.

Si je me désiste Mélenchon sera obligé de s’assurer de notre soutien pour le second tour. Je défendrai nos idées, vous le savez. Je me battrai pour que nous, communistes et ceux qui nous ont rejoints, ayons la juste place qui nous revient. Je vous dirai avant le second tour ce que j ‘en pense et suivant comment nous aurons été traités, s’il y a lieu de maintenir notre soutien ou non.

D’une situation de futurs coupables en cas de maintien au 1er tour, nous pouvons être les partenaires d’une nouvelle vie pour le peuple de France..

La politique, ce n’est pas un monde de bisounours. Il y a les grandes idées et les rapports de force qui seuls mènent à la victoire. Deux mondes bien différents, où il faut savoir ne pas être une victime et arriver à être un acteur de son avenir, de l’avenir commun. Nous sommes enfermés dans une union a priori impossible. Sortons de ce piège, donnons à nos valeurs le poids qu’elles méritent, donnons nous les moyens de les faire valoir, d’exister et de peser pour que nous soyons debout et fiers de les porter.

Si Mélenchon est battu de 1 , 2 ou 3 % ce sera à cause de nos 1, 2 ou 3 % manquants et cela fera de nous les coupables désignés de toute la gauche en berne. Si nous les donnons sans condition, c’est grâce à eux que la victoire aura été acquise.

Nos 3, 4 ou 5 % de voix pèseront plus invisibilisés dans un vote pour Mélenchon, qu'au bas d'une liste de résultats d'un scrutin que la gauche toute entière aura perdu. Nos convictions d'aujourd'hui, notre fierté sembleront préservées en se maintenant, en fait nous aurons rendu impossible leur existence, leur survie.

Il y sûrement plus de grandeur dans un tel choix que de s'entêter dans une voie sans issue. 

Pour une grande France, pour un grand peuple, soyons à la hauteur, soyons grands.

Ne votons plus Roussel, votons Mélenchon

Fabien Roussel

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